LE BEAUF
[/et_pb_text][/et_pb_column][/et_pb_row][/et_pb_section][et_pb_section fb_built= »1″ _builder_version= »4.7.5″ _module_preset= »default »][et_pb_row _builder_version= »4.7.5″ _module_preset= »default »][et_pb_column type= »4_4″ _builder_version= »4.7.5″ _module_preset= »default »][et_pb_text _builder_version= »4.7.5″ _module_preset= »default » text_font_size= »20px » text_line_height= »1.8em »]C’est récurrent quand on aime le football et qu’on l’affirme, le jugement. « Ah bon ? T’aimes le foot toi ?», souvent accompagné d’un sourire narquois ou d’un soupir. Le foot c’est le sport populaire par excellence, et bien trop souvent, être populaire c’est être beauf. Ou autrement dit, intellectuellement plus limité. Mais faut-il vraiment être beauf pour aimer le football ?
Aujourd’hui, le football détient une place centrale dans la société et la culture, populaire certes, mais également des « élites ». Toujours plus théorisé, toujours plus mis en scène dans des films, des séries et des documentaires, toujours plus débattu et plus que jamais un enjeu économique et politique. Non, les stades de football ne sont pas peuplés que de « bourrins, bébêtes, bas du front, machistes, racistes, chauvins… », pour reprendre le célèbre beauf de Cabu, ici représenté en supporter.
Pourquoi aime-t-on le football ?
Le football est fédérateur, être supporter ou admirer un joueur c’est partager une identité commune, appartenir à un tout, une communauté que l’Homme recherche par nature, peu importe son origine sociale. Un engouement qui va parfois bien au-delà des frontières et qui dépasse le simple divertissement qu’est le sport. La disparition récente de Diego Maradona en est le parfait exemple. Le monde entier pleure l’une de ses plus grandes célébrités, un dieu parmi les hommes pour certains. Un personnage évidemment contrasté, à la fois idole d’un peuple mais aussi symbole de la décadence. Quoi qu’il en soit, sa mort a touché bien au-delà de l’Argentine, à tous les niveaux sociaux et intellectuels de notre société. Maradona symbolise à lui seul ce que le football pouvait apporter. Aussi bien d’un point de vue populaire que politique.
[/et_pb_text][/et_pb_column][/et_pb_row][et_pb_row column_structure= »3_5,2_5″ _builder_version= »4.7.5″ _module_preset= »default »][et_pb_column type= »3_5″ _builder_version= »4.7.5″ _module_preset= »default »][et_pb_text _builder_version= »4.7.5″ _module_preset= »default » text_font_size= »20px » text_line_height= »1.8em »]La France n’est certainement pas le pays où l’on vibre le plus pour le ballon rond. Pour autant, ce sport y est tout autant fédérateur, au niveau d’une nation, fan de football ou non. Tout le monde se souvient de ce qu’il faisait ce soir du 12 juillet 1998, alors que la France décrochait sur son sol sa première étoile. Ce sentiment étrange d’être « les rois du mondes », que rien ne peut nous arriver. Alors qu’en soit, la France vient juste de gagner un match. Ce ne sont pas 23 joueurs qui sont champions du monde, mais 66 millions de Français. Mais 98 représente aussi la génération black-blanc-beur, symbole de la diversité culturelle de la France, portée par une équipe nationale colorée, unie sous ce maillot bleu. Aimer le football, ce n’est pas seulement être beauf, c’est aussi affirmer son identité, territoriale ou nationale. Évidemment il y a des gens que l’on pourrait qualifier de « beauf » dans les stades, mais comme partout au final. Le public est un excellent miroir de la société.
[/et_pb_text][/et_pb_column][et_pb_column type= »2_5″ _builder_version= »4.7.5″ _module_preset= »default »][et_pb_image src= »https://www.le24heures.fr/wp-content/uploads/2020/12/Cabu-2.png » title_text= »Cabu-2″ _builder_version= »4.7.5″ _module_preset= »default » height= »1000px » max_height= »508px »][/et_pb_image][/et_pb_column][/et_pb_row][et_pb_row _builder_version= »4.7.5″ _module_preset= »default »][et_pb_column type= »4_4″ _builder_version= »4.7.5″ _module_preset= »default »][et_pb_text _builder_version= »4.7.5″ _module_preset= »default » text_font_size= »20px » text_line_height= »1.8em » min_height= »1186px » locked= »off »]Le stade, lieu de rencontre et de partage
Le stade est un lieu public, un lieu de vie et de rencontre. Tout le monde va au stade : « Quand on rentre dans une tribune on rencontre vraiment de tout, du cadre commercial en passant par l’avocat et bien sûr au smicard au marginal qui n’a que ça dans sa vie. Tout se mélange. C’est un des derniers endroits de mixité totale […] », raconte Frédéric Scarbonchi, co-auteur du livre d’immersion Supporter. Des propos qu’il nuance : « C’est un des derniers endroits de mixité total même s’il ne faut pas non plus rendre la chose encore plus belle qu’elle ne l’est. Dans les tribunes, il y a des classes qui se dessinent. En (tribune) présidentielle, il n’y a pas le même public qu’en tribune populaire. Mais dans les tribunes populaires il existe des personnes qui auraient les moyens d’être dans d’autres tribunes mais qui y restent ».
Finalement, tout le monde est à même d’aller au stade, y compris des personnes que l’on est loin de qualifier de « bourrins, bébêtes, bas du front, machistes, racistes, chauvins… ». Parfois par pure passion, on peut le voir avec certaines célébrités ou personnalités politiques. Le Président Emmanuel Macron ne s’est jamais caché d’être supporter de l’Olympique de Marseille, d’être un véritable fan. Pour autant, peut-on dire qu’Emmanuel Macron est un beauf ? Aujourd’hui, aller au stade est devenu mainstream. Par exemple, les célébrités internationales se succèdent au Parc des Princes pour assister aux matchs du PSG, dans un monde pas si lointain où les stades n’étaient pas clos. Si certains sont fans, d’autres espèrent s’offrir une étiquette populaire. S’adonnant au passage à la plus grande des hontes, regarder du football, et donc par définition, devenir beauf. Enfin d’après les rumeurs.
Le football, véritable phénomène de société
Depuis une vingtaine d’années, et notamment 1998 pour la France, le football a pris un virage majeur dans la société. De par son rôle géopolitique, par sa puissance économique, par ses enjeux médiatiques, par son impact affectif, le football tient désormais une place centrale dans les débats. Il n’est plus seulement réservé aux vrais passionnés. Il est de plus en plus théorisé et étudié. Le football a souvent servi à la lutte des classes, comme en Angleterre au début du XXe siècle : ce sport était réservé aux élites puis des usines ont créé des équipes ouvertes à leur employés de classe défavorisée. Le football devenait petit à petit universel. En Italie, il a permis à la ville de Naples de s’affirmer. Avant leur titre de champion en 1987, le sud de la Botte était la risée des grands puissants du Nord. Naples était la ville des « pouilleux ». Ce titre de champion d’Italie a permis à toute une ville de retrouver sa fierté, de s’assumer dans un pays ou la fracture économique Nord/Sud est pesante. Le football a une place centrale dans le développement de certains pays, comme l’Italie ou le Brésil, il n’était pourtant que très peu étudié. Aujourd’hui, il retrouve la place qu’il mérite dans certaines périodes de l’histoire. Le football est un véritable enjeu politique, il est devenu une « manière pacifique de faire la guerre ».
[/et_pb_text][/et_pb_column][/et_pb_row][et_pb_row _builder_version= »4.7.5″ _module_preset= »default »][et_pb_column type= »4_4″ _builder_version= »4.7.5″ _module_preset= »default »][et_pb_button button_url= »https://www.le24heures.fr/webdoc-supporters-page-intro/ » button_text= »RETOUR AU MENU PRINCIPAL » button_alignment= »center » _builder_version= »4.7.5″ _module_preset= »default » custom_button= »on » button_text_size= »35px » button_text_color= »#000000″ button_border_width= »5px » button_border_color= »#000000″ button_border_radius= »100px » button_font= »Acme|||||||| » button_icon_color= »#000000″ box_shadow_style= »preset1″ locked= »off »][/et_pb_button][/et_pb_column][/et_pb_row][/et_pb_section]