C’est le quatrième jour dans le procès de la mendicité forcée, qui a débuté ce matin dans la salle Jean Mermoz à Toulouse. Aujourd’hui parmi les 18 prévenus de l’affaire, c’était la famille Ivanov qui a été entendue ainsi que l’ex-compagnon de la fille de la famille. Retour sur les faits dans ce procès.
Le premier à être appelé à la barre ce matin c’est M. Popov, le seul des prévenus à comparaître libre. Après la lecture de plusieurs témoignages, ce dernier nie toute affiliation avec la famille Ivanov, « C’est pas ma famille, ça me regarde pas ». Il nie également avoir eu des mendiants et lorsqu’on lui parle de plusieurs personnes qui témoignent l’avoir vu en compagnie de Liliana, la fille, dans une voiture noire à proximité des mendiants celui-ci répond « Je n’ai pas surveillé, c’était pour Lila ». Dans ce dossier, son nom revient de nombreuses fois, notamment lors d’appels téléphoniques. Encore une fois, il dément avoir passé ses appels et remet tout sur le dos de son ex-compagne.
La famille pointe du doigt Mr Popov et se perd dans ses déclarations
« Je n’ai jamais amené des gens de Bulgarie. Ce n’est pas moi qui avais des mendiants, mais c’est Treko », (Treko surnom de Popov), explique Ivan le père de famille de 49 ans. La fille de la famille Liliana accuse son ex compagnon de l’avoir forcée à se prostituer. Une pluie d’accusations est tombée sur la tête du prévenu durant toute la matinée. Ce qui a fait réagir son avocat, ne comprenant pas pourquoi, son client subissait un tel acharnement.
L’après-midi, les autres membres de la famille ont pu s’exprimer. Mais peut veulent reconnaître les personnes montrées sur les photos ou bien reconnaître les surnoms cités. Ivan n’accepte pas avoir dit ce qui a été noté dans ses anciennes déclarations. Tous le box nie avoir eu des mendiants mais prétendent eux avoir fait la manche pour vivre. Pour Boris, le témoignage qui l’accuse aurait été fait par son ami, une réponse que les juges ne comprennent pas: « Si comme vous dites vous êtes amis, pourquoi avoir témoigné contre vous ? » ce à quoi il répondit « Je ne sais pas ».
Si les juges ont essayé de comprendre d’où provenait tout l’argent qu’ils possédaient (liquides transactions), des montants à gros chiffres, les accusés sont restés assez vagues, prostitution, argent de la sœur etc.. La défense intervient, et tente de mettre sur la table des revenus qui pourraient provenir de la vente de cuir, fer, palette ou encore cigarette. «Dans de nombreux échanges téléphoniques interceptés c’est une chose qui revient souvent » explique l’avocate ce à quoi répond Ivan « Oui cet argent vient du fer et des palettes ». Une explication que le reste de la famille confirme. Une partie viendrait aussi de la prostitution de Liliana.
Demain à 8h30, 4 nouveaux prévenus seront auditionnés. Le procès devrait lui se terminer le 10 février prochain.