Coup de massue pour les chaînes de TV locales du groupe Vià dont ViàOccitanie fait partie. En grande difficulté financière dû à la crise sanitaire, le réseau va être déclaré en cessation de paiement.
C’est la direction du groupe Vià qui l’a annoncé par visioconférence à ses 120 employés, le vendredi 22 janvier à 14 h. RTR, la régie commerciale du groupe, devrait passer directement par la case liquidation judiciaire. Le reste des sociétés du groupe Vià, la société holding » Vià Groupe » comme ses filiales, devraient quant à elles être placées en redressement judiciaire. C’est le cas, entre autres, de TV Sud Toulouse, qui diffuse ViàOccitanie Toulouse.
» Nous nous y attendions », explique une journaliste de la rédaction toulousaine à Frédéric Dessort, son confrère de Médiacité. » Notre direction nous indique que nous allons continuer à travailler et que nos prochains salaires seront payés par le régime de garantie des salaires (AGS). Au-delà, ce que je souhaite, c’est de sortir de l’incertitude et de savoir quand nous serons fixés sur notre avenir. »
Le groupe Altice Médias, propriétaire de BFMTV, avait abandonné son projet de co-entreprise avec le groupe Vià à cause d’importantes difficultés financières de ce dernier. Cette procédure collective pourrait conduire à court-terme à la suppression de 20 postes (fonctions administratives et commerciales) au siège du groupe, à Gallargues-le-Montueux dans le Gard.
Le groupe « La Dépêche du Midi » va t-il reprendre les chaînes de Vià Occitanie ?
Peut-être une lueur d’espoir pour les salariés. Des discussions ont été engagées par le groupe « La Dépêche du Midi » pour une reprise de tout ou d’une partie des chaînes de Vià Occitanie. Le Président directeur-général du groupe, Jean-Michel Baylet, avait déjà un pied dans la société au travers d’une petite participation de Midi-Libre dans TV Sud Languedoc-Roussillon. Cette acquisition renforcerait la position de son groupe de presse dans la région Occitanie.
Selon la direction de Vià Groupe, ces négociations se feraient à la condition que le redressement judiciaire de ces filiales soit conduit dans le cadre d’un plan de cession et non d’un plan de continuation. Ce qui signifie que la Dépêche pourrait ne conserver qu’une partie des activités existantes.