Les chiffres étaient très attendus. L’INSEE a publié le 22 janvier son rapport annuel sur l’évolution du nombre de décès en 2020. L’occasion de vérifier si la crise du Covid-19 a eu un réel impact sur la mortalité en France et en Occitanie.
Dans la région, une surmortalité de plus de 2 500 décès par rapport à 2019 est parfaitement visible. L’Insee fait état d’une augmentation des décès à hauteur de 14% si l’on ne tient pas compte des trois premiers mois de l’année et de la période estivale. Les pics épidémiques de mars-avril et de novembre-décembre 2020 se ressentent donc très concrètement. Ces chiffres placent l’Occitanie à la cinquième place des régions ayant vu leur taux de mortalité augmenter le plus.
Si l’on se concentre sur les départements les plus touchés de la région du 1er septembre 2020 au 11 janvier 2021, l’évolution des décès cumulés par rapport à l’année 2019 touche prioritairement la Lozère (+28,5%), le Lot-et-Garonne (+21,5%), les Hautes-Pyrénées (+20,5%), le Tarn (+20,4%) et le Gard (+19,4%).
Les régions les plus touchées par le virus affichent de fortes hausses
Toujours sans tenir compte des trois premiers mois de l’année et de la période estivale, les régions qui comptent le taux de mortalité à la plus forte progression sont l’Auvergne-Rhône-Alpes (+ 38 %), la Bourgogne-Franche-Comté (+ 26 %), la région Provence-Alpes-Côte d’Azur (21 %) et enfin les Hauts-de-France (18 %). D’ailleurs, le département de la Savoie affiche le taux d’évolution le plus élevé : + 54%.
Sans surprise, les plus âgés sont les plus touchés en France
Sur l’année 2020, les personnes de 65 ans ou plus sont davantage concernées par l’excédent des décès d’après les chiffres publiés par l’Insee (3 542 décès supplémentaires sur l’ensemble du territoire, soit +8%). Et la première semaine de novembre a été celle du pic de surmortalité le plus élevé pour les 85 ans ou plus : + 44 % par rapport à la même semaine en 2019 (258 décès supplémentaires).
Dans le même temps, la mortalité des moins de 25 ans a baissé (-23%), notamment pendant les périodes confinement et de couvre-feu. Celle des 25 à 49 ans profite aussi d’une baisse, moins marquée toutefois, de 6% par rapport à l’année précédente.
Pour l’heure, l’INSEE n’a pas souhaité faire de lien clairement établi entre la hausse de la mortalité dans le pays et la Covid-19. À noter que ces chiffres seront amenés à évoluer dans les prochaines semaines lorsque tous les décès auront été remontés à l’Institut de la statistique et des études économiques.