Ce lundi 18 janvier, les réseaux sociaux mettent en avant un mot clé : « Blue Monday ». Comprenez, la journée la plus déprimante de l’année. À l’origine de cette appellation, un calcul aurait désigné ce jour-là. Sauf qu’au fond, ce terme est loin d’être aussi innocent qu’il n’y paraît.
Depuis le début cette journée de lundi un mot-clé fleurit partout sur les réseaux : « Blue Monday ». L’idée ? D’après des calculs savants, le troisième lundi de janvier est le jour le plus triste de l’année.
L’idée a tout pour plaire. Une formule mathématique qui mêle la météo, son salaire, le temps, les bonnes résolutions déjà abandonnées…et pourtant. En réalité, rien de cela n’est vrai, il ne s’agit que d’une opération de communication orchestrée par une agence de voyage britannique.
L’auteur du « Blue Monday » s’appelle Cliff Arnall. Il est psychologue en Angleterre. Et en 2005, l’agence de voyage SkyTravel cherche un moyen d’inciter les clients à acheter un voyage « pour un repos bien mérité ».
Quand l’auteur de la supercherie dénonce son invention
Si le coup de com fonctionne autant c’est surtout parce que le scénario est bien pensé. D’abord en utilisant une formule compliquée :
En 2010, Cliff Arnall est interrogé par le journal The Telegraph sur sa création. Selon lui, si ce troisième lundi est déprimant c’est surtout « parce qu’on le veut ».
Le moral des Français au plus bas
Si scientifiquement le Blue Monday n’existe pas, les marques ne se privent pas de surfer sur la vague.
Si ce « jour le plus déprimant de l’année », n’existe que pour ceux qui veulent bien y croire, une chose est sûre : les Français sont bel et bien démoralisés en ce début d’année.
Une situation liée à la pandémie de Covid-19 et aux deux confinements vécus par le pays. Fin décembre 2020, un sondage Odoxa pour le Parisien a notamment évalué à 62% la part de Français touchés par un sentiment d’isolement.