Quatre ONG ont attaqué l’État en justice à cause de « son inaction climatique ». Le procès s’ouvre aujourd’hui au tribunal administratif de Paris.
Après avoir été soutenue par plus de deux millions de citoyens, la pétition « L’Affaire du siècle » a permis de mettre les représentants de l’État devant le tribunal administratif de Paris, ce jeudi 14 janvier. Elle a été lancée il y a deux ans par quatre ONG : Notre Affaire à tous, Greenpeace France, Fondation Nicolas Hulot et Oxfam France.
Les ONG espèrent la reconnaissance d’une défaillance de l’État dans la lutte contre le réchauffement climatique. Mais le combat va être encore long car pour le moment c’est uniquement les conclusions du rapporteur public qui vont être écoutées.
Faire agir l’État sur ses engagements
Mais pour Cécile Duflot, directrice générale d’Oxam l’important ce n’est pas de faire condamner l’État, mais que l’État agisse, selon France Inter. « On demande à l’État qu’il fasse ce à quoi il s’est engagé. Ce ne sont pas des engagements supplémentaires, mais simplement ceux qui ont été pris. Nous ce qu’on veut, c’est qu’on lutte efficacement contre le dérèglement climatique. »
Le gouvernement, malgré ses engagements, n’a pas pris de décision drastique pour le climat. C’est ce que reproche les ONG aux décisionnaires. Par exemple, ils se sont engagé à réduire de 40% les émissions en France d’ici 2030, par rapport à 1990. Cependant, les budgets carbone fixés ont déjà été dépassés.
Les militants accusent l’État de parler sans trop agir. C’est d’ailleurs pour cela que les ONG ont appelé tous les militants à se rassembler en marge du procès pour faire savoir leur mobilisation citoyenne.