La grande médiathèque José Cabanis à Toulouse accueille de nouveau les visiteurs en ce mardi 12 janvier. Une joie pour le staff et les clients qui peuvent à nouveau déambuler entre les rayons, avec évidemment des mesures sanitaires strictes à respecter.
12h45. Des dizaines de personnes font déjà la queue devant l’enseigne de la médiathèque José Cabanis, située à Toulouse près de la gare Matabiau. Tous attendent en file indienne que vienne 13h00, heure à laquelle les portes s’ouvriront. Derrière les baies vitrées, le personnel de la médiathèque termine d’installer les bouteilles de gel hydroalcoolique dans le sas d’entrée. Charlotte Henard est la responsable des services publics et de la politique d’accueil dans ce centre culturel. Elle est présente pour superviser cette réouverture tant attendue « Cette queue c’est très très bon signe, ça prouve que les gens attendaient, que ça leur manquait ».
La grande aiguille atteint finalement le zénith. Deux minutes plus tard les portes finissent par coulisser. À l’entrée les sacs sont fouillés car les mesures vigipirates sont toujours en place. Certaines personnes qui attendaient restent à l’extérieur sans rentrer, comme si elles étaient simplement venues assister à cet évènement de leurs propres yeux. À l’intérieur, les clients se dispersent et commencent à monter dans les étages, où des rayons de savoir les attendent depuis des mois.
Rétablir le contact
La médiathèque avait fait au mieux pour conserver un contact avec ses visiteurs, en mettant notamment en place un service de « bibliodrive » pour que tous puissent continuer à emporter des livres. « On gère en moyenne 500 commandes par jour sur le drive » affirme Charlotte Henard. « Nous avons également voulu penser à la partie de notre clientèle qui n’est pas à l’aise avec les outils informatiques et les commandes en ligne. Pour ces personnes nous avons mis en place une ligne téléphonique où elles peuvent nous joindre afin de passer directement commande, ou bien pour demander des conseils de lecture ».
Malgré cette relation à distance entretenue, le contact humain manque toujours. Alors cette journée est vraiment spéciale pour Charlotte Henard « On est plus que contents, on est soulagés. Les gens peuvent à nouveau entrer et sortir, assister à des concerts, faire leurs choix sur place, rendre des livres, en emprunter… » Une joie partagée par les clients arrivés à la première heure, comme Lucas, étudiant en cinéma « Je suis tellement content. D’habitude je viens au moins quatre fois par semaine ici pour faire des recherches. En plus ça me permet de sortir de chez moi, voir du monde. Donc oui là c’est un vrai bonheur ». Même sentiment pour Adeline, qui elle, vient pour le plaisir de feuilleter les ouvrages en prenant le temps de choisir « Ça fait vraiment du bien de revenir ici, ça n’a vraiment rien à voir avec l’achat en ligne ».
📚 Beaucoup de monde pour la réouverture de la Médiathèque José Cabanis à #Toulouse. ⬇️
— Le24heures (@le24heures) January 12, 2021
👨🏼💻 Notre journaliste @NSadourny est sur place.
📀 Il est de nouveau possible d’emprunter des livres, CD ou DVD à la médiathèque. @bib_toulouse @Toulouse#coronavirus #Mediatheque #COVID19 pic.twitter.com/CEK3vFYgCj
Des mesures pour assurer la reprise
Les bibliothèques de quartier avaient reçu l’autorisation d’ouvrir leurs portes en novembre 2020. La direction de José Cabanis a préféré attendre la nouvelle année pour rendre les rayons accessibles. Des mesures sanitaires ont été appliquées, sous formes de limitations et d’aménagements au sein de la médiathèque. Un maximum de 425 personnes sont acceptées simultanément dans l’enceinte. Les tables et chaises ont été déménagées afin que personne ne reste trop longtemps au même endroit. Les ordinateurs sont libres d’accès, mais seulement pendant 45 minutes par session, et sans chaise. L’espace détente réservé auparavant à la lecture est à présent réquisitionné pour gérer le stock de commandes passées au drive. Des mesures qui visent donc à éviter un nombre de visiteurs trop important au quotidien. Certaines des autres bibliothèques toulousaines ayant rouvert plus tôt, comme la bibliothèque d’étude et patrimoine, autorisent les places assises, avec toujours certaines mesures.