Hier, mardi 28 janvier, a débuté la 19ème édition du festival toulousain Détours de Chant. Il se tiendra jusqu’au 8 février, dans 24 salles différentes, et présentera 40 artistes.
Faire découvrir des nouveaux artistes, et entretenir la coopération entre les nombreuses salles de spectacles toulousaines, ce sont les objectifs principaux de Détours de Chant. Les deux salariés qui organisent et programment le festival, Philippe Pagès et Philippe Couret veillent année après année au respect de ces objectifs. Ces missions, ils arrivent à les accomplir grâce à l’équipe qui les entoure bien sûr, mais aussi grâce à leur passion et à la capacité des salles toulousaines à s’entendre entre elles.
« Mettre nos forces en commun »
Nous avons tous plus ou moins l’image classique du festival en plein air, l’été, qui se déroule dans un grand parc. Mais ici, c’est différent. Détours de chant a la particularité de se dérouler dans vingt-quatre lieux différents cette année. À chaque édition, ils proposent d’ailleurs une vingtaine de lieux. Philippe Pagès nous confie que cette organisation serait impossible dans d’autres villes, et pour cause, une telle coopération entre les salles de spectacles comme elle se fait à Toulouse est rare. « C’est l’occasion de montrer la vitalité particulière de Toulouse et la capacité qu’ont les salles de spectacles à s’entendre pour faire une programmation en commun. Et ça, je vous assure que c’est quelque chose de particulier. » ajoute-t-il. Pour lui, c’est dû au fait que chacun a trouvé son terrain de jeu. Certaines salles sont plus axées sur le rock, d’autres sur le jazz, ou encore sur la chanson. Chacune a trouvé son format, et elles ne se marchent donc pas sur les pieds. Il y aurait même un réel plaisir à travailler ensemble dans le monde du spectacle à Toulouse. « On a plaisir à travailler en commun, ce qui est assez rare dans nos métiers, et on a plaisir à s’échanger nos idées » témoigne Philippe Pagès.
À la recherche de nouveaux talents
En dehors du travail de coordination fait avec toutes ces différentes salles de spectacles, une grande partie du travail consiste aussi à définir une programmation. Afin de satisfaire le public, les programmateurs veulent chaque année proposer des têtes d’affiche. Cette année, on retrouve par exemple Thomas Fersen, Les Ogres de Barback, ou encore Stephan Eicher. Mais le but est aussi de « mettre l’accent sur les découvertes ». Il y a en effet une grande partie des noms qui sont des artistes dont nous sommes très peu à avoir déjà entendu parler.
Et pour débusquer ces talents de demain, c’est une veille à temps plein qui doit être assurée. Les programmateurs se rendent donc dans divers festivals de musique francophone pour aller à leur découverte. Ils essayent également d’aller voir les jeunes artistes un peu partout dans la région. Philippe Pagès donne l’exemple de Soleynia, de jeunes femmes programmées ce samedi 1er février. « Je les ai vus intervenir à un repas de quartier du planning familial à Lézignan-Corbières. » explique-t-il. Une découverte qui fait sourire donc, tant elle est improbable.
Ce sont donc tous ces efforts fournis, tout au long de l’année, qui donnent Détours de chant, ce festival de chanson française à la pluralité sans précédent à Toulouse.