Les avocats étaient une nouvelle fois rassemblés devant le tribunal de Toulouse ce mardi 28 janvier. Ils se mobilisent depuis plusieurs semaines contre la réforme des retraites.
Il n’y avait plus de place sur les marches du Palais de Justice de Toulouse aujourd’hui tant les avocats et élèves du barreau étaient nombreux. D’autres s’étaient aussi rassemblés devant la Cour d’appel et la Cour d’assise de Toulouse, dans la rue juste derrière. Une avocate affirmait alors qu’il était impossible de pénétrer dans le Palais de Justice, et qu’aucune audience ne pouvait avoir lieu. L’ambiance était bon enfant, assez festive. Avec leurs pancartes, banderoles et sifflets, les manifestants scandaient des slogans contre la réforme des retraites.
Une remise en cause de l’accès au droit ?
En effet, le message est très clair du côté des avocats. Ils ne veulent pas de cette réforme des retraites. « Retraite plus chère justice précaire » a-t-on pu lire sur certaines pancartes. Rencontré sur place, Jean-Marc Lacoste, président d’honneur de l’union des jeunes avocats de Toulouse, explique que leurs cotisations retraites devraient doubler avec cette réforme, passant donc de 14 % à 28 %. Il pointe également du doigt le fait que les femmes du barreau seraient désavantagées avec ce nouveau régime, notamment les avocates vivant seules. Par cette réforme, Jean-Marc Lacoste estime que c’est l’accès au droit qui va à terme être mis en cause. » Les petits cabinets vont être les premiers impactés par cette réforme et vont devoir fermer. Et ce sont ceux qui font l’aide juridictionnelle, et assurent la Défense des plus démunis. » Pour lui alors, cette réforme aura donc des conséquences bien plus importante qu’une augmentation de leurs cotisations individuelles.
Une mobilisation qui dure
À l’instar des différents corps de métiers qui se mobilisent contre la réforme des retraites, les avocats ont donc entamé leur mouvement le 5 décembre dernier. Mais leur première mobilisation à ce sujet date de septembre. « Nous étions partis à Paris pour faire part de notre inquiétude, et parce que nous espérions qu’enfin des négociations intelligentes avec des gens responsables pourraient aboutir » explique le président d’honneur de l’union des jeunes avocats de Toulouse. Depuis 2020, ils ont décidé de passer à la vitesse supérieure. Une grève générale a donc débuté le 6 janvier dernier, et perdure.