Depuis mardi soir, la centrale de Grand’Maison, en Isère, l’usine hydro-électrique la plus puissante de France, a été mise à l’arrêt. Cette manœuvre de grande envergure survient pour protester contre la réforme des retraites, annonçait la CGT en soirée.
Cette action a été décidée en assemblée générale par les grévistes du site « qui se sont installés en piquet de grève reconductible pour une durée indéterminée », précise le syndicat, ajoutant que les grévistes « décideront dans les jours qui viennent des suites à donner au mouvement ». En ce mercredi matin, la centrale hydroélectrique de Grand’Maison fonctionne correctement même s’il est possible que l’activité s’arrête à nouveau, ultérieurement.
Une action « nécessaire »
Interrogé ce mercredi matin à l’antenne de RMC et BFMTV, le patron de la CGT Philippe Martinez a défendu l’action menée sur le site de Grand’Maison. « La semaine dernière, 30 000 salariés de l’énergie étaient en grève », a-t-il soutenu, en ajoutant que les coupures de courant ne relevaient, selon lui, « pas de la délinquance ». « Nous encourageons à amplifier les mouvements de grève. Je soutiens pleinement des formes de mobilisation contestées par la direction », a renchéri Philippe Martinez. Des formes de mobilisations plus variées et innovantes, c’est une des promesses la CGT énergie. Elle avait annoncé, lundi, vouloir « rythmer la contestation » à travers « la grève et des actions innovantes partout en France » pour obtenir « une retraite solidaire décente » et défendre « l’exigence du service public ».
Le patron de la CGT s’est, en revanche, dédouané de toute implication quant à la coupure de courant orchestrée lundi au siège de la CFDT, syndicat réformiste. L’action avait pourtant été revendiqué par une branche de la CGT.