C’est une première pour le constructeur aéronautique. Le 18 décembre 2019, Airbus expérimentait un système de décollage automatique avec un minimum d’intervention humaine sur l’Aéroport de Toulouse. La prouesse a été révélée à la presse le 17 janvier.
À l’instar des voitures autonomes, les avions s’automatisent progressivement. Pour la première fois, Airbus a réussi une série de décollages d’un A350-1000 en mode « pilote automatique ». Les deux pilotes de l’avion n’ont pas eu à toucher le manche pour faire cabrer l’avion d’essai sur la tarmac de Toulouse-Blagnac.
An aircraft that can take off by itself thanks to technology alone? Our #ATTOL demonstrator project recently proved just that! Learn how autonomy helped to make it happen: https://t.co/Ij5o15Ybeo pic.twitter.com/WSwCCXPxJC
— Airbus (@Airbus) January 16, 2020
Huit décollages réussis sans pilotes
Ces décollages « tests » ont été rendus possible grâce à une caméra installée sur l’avion et un programme de reconnaissance visuelle qui permet à l’engin de rester sur la piste. Le 18 décembre, l’équipage, composé de deux pilotes et trois ingénieurs, a réalisé huit décollages en mode « automatique » sur une période de quatre heures et demie. « Les Echos » rapportent que ce système n’est pas encore prévu sur les vols commerciaux.
Des vols entièrement automatisés pour bientôt ?
Lancé en 2018, ce projet nommé « Autonomous taxi, take-off & landing » a pour objectif de développer l’autonomie des avions, comme dans le secteur automobile. En 2020, des séquences de roulage et d’atterrissage en version automatique seront aussi testées. Dans un rapport fournit à la presse, Airbus estime que le trafic aérien va doubler d’ici 2030, « ce qui nécessitera environ 37 000 nouveaux avions et plus d’un demi-million de nouveaux pilotes pour les faire voler ». L’autonomisation des avions apparaît donc essentielle pour aider les pilotes.