Aujourd’hui, l’intersyndicale entame la sixième grande journée de manifestations depuis le début du mouvement contre les réformes des retraites. Mais malgré les mots d’Édouard Philippe, les syndicats ne comptent pas s’arrêter là.
La France connait un des mouvements de grèves le plus important de son Histoire. Depuis le 5 décembre dernier, les jours se suivent et se ressemblent presque. Malgré une légère diminution du taux de grévistes à la SNCF et à la RATP, les opposants à la réforme des retraites sont motivés, et ne comptent pas s’arrêter de si tôt. Hier, mercredi 15 janvier, l’intersyndicale a appelé à de nouvelles actions du 22 au 24 janvier. Le 24 janvier aura d’ailleurs lieu le Conseil des ministres lors duquel sera examiné le projet de loi. C’est donc en ce jour que toutes les professions sont appelées à « une journée massive de grève et de manifestation ».
Le ras-le-bol du gouvernement
Pendant ce temps là, hier, Édouard Philippe s’exprimait lors d’un Séminaire gouvernemental. Le Premier ministre, apparaissant plus fatigué que jamais, déclare alors que la grève à la SNCF et à la RATP est « sans issue » et « n’a que trop duré ». Des mots qui montrent alors bien le ras-le-bol du gouvernement, face à ces 43 jours aujourd’hui de grève consécutifs. Matignon annonçait d’ailleurs, hier soir également, que cette grève avait d’ores et déjà coûté « proche de 200 millions d’euros pour la RATP et environ 850 millions pour la SNCF ». L’addition finale promet donc d’être salée pour les réseaux de transport, et le gouvernement.