Poutou, ou le porte parole des oubliés

Ce mardi 18 avril 2017, le représentant du Nouveau Parti Anticapitaliste, Philippe Poutou, s’est produit dans une salle Mermoz comble. Environ 1 000 spectateurs Toulousains ont fait le déplacement pour voir « l’homme qui s’est dressé devant Marine Le Pen et François Fillon », a déclaré un jeune spectateur.

Poutou sur l’estrade de la salle Mermoz. / Photo : Mélodie Fourcade

Dans un format qui lui ressemble, le candidat du NPA n’a pas fait dans l’extravagance, bien au contraire. Installé dans la salle Mermoz, décorée pour l’occasion, Philippe Poutou est apparu dans une tenue sobre, fidèle au personnage que beaucoup de Français ont connu lors de ce fameux débat télévisé du 5 avril 2017.

Philippe Poutou a l’écoute des « laissés pour compte »

Au delà de sa prise de parole engagée et militante, Philippe Poutou s’est démarqué cette fois en s’entourant de représentants de la société civile qui lui auront permis d’aborder, au nom du NPA, chacun des principaux points de débats, à savoir : le logement, la jeunesse, l’éducation, la santé, ou encore la crise actuellement subie par la population Guyanaise.

Ainsi, l’Association de Droit Au Logement (DAL), les syndicats étudiants du Mirail, une intervenante afiliée à la CGT du Centre Hospitalier Universitaire de Toulouse, deux militants du Mouvement de Décolonisation et d’Émancipation Sociale (Guyane) ainsi qu’un salarié du collège Badiou à la Reynerie ont tous eu un temps de parole important et une visibilité accrue lors de ce meeting afin de faire entendre leurs revendications. D’ailleurs, deux stands ont été également érigés lors de ce meeting par le NPA afin d’afficher publiquement son soutien aux causes palestiniennes et kurdes en condamnant notamment les agissements de l’état israélien ainsi que ceux du président Erdogan.

Philippe Poutou et les intervenants du meeting Toulousain. / Mélodie Fourcade

Un candidat fermement anticapitaliste

Pendant son élocution, Philippe Poutou a notamment dégagé l’idée d’un nouveau système excluant toute notion de capitalisme. Opposé aux suppressions de postes dans la fonction publique, Philippe Poutou souhaiterait au contraire, sécuriser les emplois et donner le pouvoir aux salariés, interdisant notamment les licenciements. Comme à son habitude, le candidat du NPA n’a pas mâché ses mots et s’est montré très hostile à l’encontre des candidats soupçonnés de fraudes, cristallisant selon-lui, toute l’illégitimité du Capitalisme :

« De leur dire que c’est des menteurs et des tricheurs, ça a fait du bien à des tas de gens de l’entendre. Parce qu’il y a une véritable colère qui existe sur le territoire, un véritable ras-le-bol de ces politiciens, de cette classe dirigeante corrompue et méprisante »

Philipe Poutou, le point à trois jours des élections

Déjà engagé en 2012 à la course à la présidence, le candidat du NPA n’avait pas réussi a dépasser la barre des 1,15% de suffrage. En 2017, le capital sympathie du candidat anticapitaliste est légèrement en hausse puisqu’au dernier sondage, Philippe Poutou récolterait près de 2% des sondages. Certes ce sondage reste très loin des candidats les plus en vogue, mais cette progression semble illustrer une certaine prise de conscience de la réalité des travailleurs et des salariés, ce qui en soi, est déjà une victoire pour le NPA.

Militants pro-NPA. / Photo : Mélodie Fourcade

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