Les formulaires scolaires devront désormais porter les mentions « parent 1 » et « parent 2 » et non plus « père » et « mère ». Cet amendement a été adopté par les députés dans le cadre des débats autour du projet sur « l’école de la confiance ».
La députée Valérie Petit est à l’origine du texte, voté mardi soir en première lecture par les députés. Elle a expliqué que l’amendement visait à « ancrer dans la législation la diversité familiale des enfants dans les formulaires administratifs soumis à l’école ». Désormais, les mentions « père et mère » devraient disparaître pour laisser place à des mentions non genrées, pouvant concerner tous les citoyens, et notamment les familles homoparentales.
Des avis divergents
Certaines personnalités politiques sont contre cette décision. C’est par exemple le cas du député LR Xavier Breton. Il a fait savoir son mécontentement et a dénoncé un amendement qu’il juge relevant « d’une pensée unique et politiquement correcte qui ne correspond pas à la réalité ». Il a également rappelé qu’aujourd’hui, plus de 95% des unions célébrées, mariages ou PACS, « sont des couples homme-femme ». Le ministre de l’Éducation, Jean-Michel Blanquet et la rapporteuse Anne-Christine Lang, sont tous deux également opposés à cet amendement. Ils ont estimé que le changement réclamé ne relevait pas du domaine législatif.
D’autre part, le socialiste Joaquim Pueyot a lui expliqué que la réforme est une question de respect et de dignité. Il s’est par ailleurs exprimé sur la question : « Vous n’imaginez pas les conséquences lorsque des enfants ne se sentent pas traités comme les autres ».
En France, il est très difficile de déterminer le nombre de familles homoparentales. Selon l’ADFH (l’Association Des Familles Homoparentales) et d’autres associations homoparentales, il y aurait environ 250 000 enfants vivant avec au moins un parent homosexuels.