Quand l’agilité devient aussi une affaire de travail d’équipe

Découvrir l’agilité par le jeu pour promouvoir la collaboration et l’entraide en entreprise. Tel est l’objectif de l’association « Agile Toulouse », qui organisait ce mercredi 1er Février une journée de l’agilité en partenariat avec l’école d’informatique IPI de Blagnac. Mais attention ici on ne vous parle pas d’acrobaties … 

Habile, adroit, vif … Les synonymes du mot agilité ne manquent pas. On associe souvent ce terme pour désigner un acrobate ou alors un pianiste. Quelqu’un qui est à la fois rapide mais qui fait aussi preuve de souplesse dans les mouvements de son corps. Mais ce mot peut aussi prendre un tout autre sens quand il est associé au monde l’entreprise. En effet l’agilité désigne aussi une méthode de management qui se développe de plus en plus ! Elle permet notamment aux entreprises de d’adapter aux mutations de leur secteur dans le but d’être plus efficaces. La méthode agile peut se baser sur différents processus, comme par exemple l’entraide et la collaboration. Et c’est notamment sur ces volets-là que l’association « Agile Toulouse » travaille depuis 2011 pour proposer aux professionnels du secteur de l’informatique mais aussi aux étudiants de s’ouvrir à de nouvelles méthodes de travail plus souples pour sortir des processus industriels traditionnels.

« On s’est rendu compte que le coeur du problème était le manque de collaboration. On parle d’agilité dans la mesure où on va chercher à avoir l’agilité d’esprit nécessaire pour s’adapter aux personnes avec qui et pour qui on travaille  mais aussi  aux transformations que connaît le monde de l’informatique. Par agilité on entend « travail collaboratif en bonne intelligence » . L’idée est de renforcer l’aspect collaboratif entre tous à travers des jeux qui permettent d’expérimenter des techniques professionnelles dans un cadre ludique »

Cyril François, membre de l’association Agile Toulouse

Comprendre l’interêt de la collaboration dans le milieu professionnel

Pour la 3e année consécutive, « Agile Toulouse » et l’école d’informatique IPI organisait ce mercredi 1er Février au Stadium de Toulouse une « Journée de l’Agilité » dans le but de promouvoir ces nouvelles techniques dans le milieu de l’informatique. Pendant toute la journée, plusieurs centaines d’étudiants et professionnels étaient réunis par équipe pour participer à différents « serious game », des ateliers ludiques allant du plus basique au plus technique qui permettent de mettre en évidence les différents aspects du travail en agilité. C’est le cas par exemple du « Mashmallow Challenge » qui consiste à réaliser la plus haute tour de spaghetti possible au sommet de laquelle doit se retrouver un mashmallow, ou encore « Les Aveugles et les Elephants » où il s’agit de s’intégrer dans un projet sur lequel les joueurs ne connaissent ni les personnes qui participent, ni ceux à quoi elles contribuent. Un jeu au terme duquel les participants comprennent qu’il est possible d’organiser un grand groupe sans chef.

Le « Marshmallow Challenge », un défi pas si simple qu’il n’en a l’air. Photo LA

 

L’objectif est d’accrocher un mashmallow le plus haut possible. Photo LA

« Les Aveugles et les Eléphants est un atelier qui va permettre avec des supports très légers de se rendre compte que le groupe peut nous surprendre par son intelligence. On se rend compte que si on essaye d’organiser ce groupe pour remplir la mission qui est demandée, on va être moins efficaces que si on laisse le groupe s’organiser par lui même. Ca permet de se rendre compte qu’une somme d’esprit est plus forte qu’un esprit lui-même »

Au final le but de ces ateliers est avant tout de transmettre aux participants l’idée qu’il est possible de s’ouvrir et s’écarter des codes dans lesquelles ils ont l’habitude de travailler. « En sortant du cadre fonctionnel habituel de l’entreprise et en s’ouvrant aux autres, les participants prennent conscience que l’aspect collaboratif et le plus  important pour être efficace » précise Cyril François.

La difficulté des jeux varie en fonction des niveaux des participants. Photo LA

 

La collaboration est essentielle dans l’assemblage d’un robot. Photo LA

Même si la plupart des étudiants semblent convaincus par l’intérêt de ces ateliers, certains restent plus dubitatifs et ont plus de plus de mal à cerner l’objectif de ces méthodes. « C’est super vague » explique l’un d’entre-eux. « Je crois que le but de l’exercice était de mémoriser une image et de raconter une histoire autour … J’avoue que je n’ai pas trop compris le concept ni appris grand chose ».

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