Les autorités policières haïtiennes ont fait état de deux morts lors des manifestions qui ont rassemblé plusieurs milliers de personnes en Haïti le jeudi 7 février.
Tous s’étaient réunis afin de protester contre le gouvernement actuel. Suite à la publication d’un rapport dénonçant la mauvaise gestion des dépenses publiques du pays, leur première revendication était le départ du président Jovenel Moïse.
7 Février Journée de mobilisation anti Jovenel:- Toutes les grandes du pays ont réclamé ce 7 Février la démission du Président Jovenel Moise lors de grandes manifestations simultanées: Port-au-Prince, Cap Haitien, Gonaïves, Cayes, Jacmel, Petit-Goave, Miragoane, Mirebalais pic.twitter.com/tLxYJuJRZh
— Gazette Haiti (@GazetteHaiti) 7 février 2019
Au vu des conditions de vie, la manifestation a rapidement tournée à une émeute de la faim. Deux personnes ont donc perdu la vie dans ce rassemblement, quatorze policiers ont été blessés (en majeur partie par des jets de pierres), et de nombreux véhicules ont également été incendiés. De violentes confrontations ont eu lieu entre les opposants radicaux aux policiers, qui ont à plusieurs reprises tiré en l’air à balles réelles afin de disperser la foule mais aussi usés de grenades lacrymogènes.
#Haiti: Protesters at Police Station Barrière-Bouteille in Cap-Haitien, on Feb 7. #JoMoMustGo #PetroCaribeChallenge pic.twitter.com/RIJxH1qCch
— ubique (@PersonalEscrito) 8 février 2019
Le rapport sorti quelques jours avant les manifestations met en avant la gestion dite « calamiteuse » du budget mais révèle également de possibles détournements de fonds entre le Venezuela et Haïti depuis 2008 pour financer son développement économique et social. Face à cela, les citoyens réclament (en plus de la démission de leur président) une totale transparence de la gestion de ce fonds d’aide vénézuélien.