Il est l’un des premiers français à être parti faire le djihad. Revenu ce vendredi 20 janvier de Turquie Kévin Guiavarch a été mis en examen et écroué à Paris, aujourd’hui.
D’origine bretonne, Kévin Guiavarch se serait converti à l’islam à l’âge de 14 ans. Il a rejoint la Syrie en 2012 pour s’engager avec Al-Quaïda avant de rejoindre les rangs de Daesh. En 2014, l’ONU le place sur sa « liste noire » des combattants les plus dangereux. Par conséquent, il fait l’objet de sanctions internationales et d’une interdiction de voyager. Il est surtout soupçonné d’avoir agi comme recruteur pour Daesh en France. D’après la justice, il serait à l’origine de la tentative de départ d’une jeune fille mineur pour la Syrie en 2014. Et pour ne pas s’arrêter là, il est soupçonné d’avoir financer le groupe EI par l’intermédiaire de sa mère. Cette dernière a été mise en examen avec son compagnon et fait l’objet d’un contrôle judiciaire.
Le « repenti »
Aujourd’hui Kévin Guiavarch se décrit comme un repenti. En effet, il avait adressé une lettre aux autorités françaises en juin 2016 en se qualifiant de ce terme. C’est après cette lettre qu’il quitte la Syrie avec ses 4 femmes et 6 enfants. Il sera interpellé à la frontière turque et garder en détention depuis. Rapatrié en France vendredi, il a été mis en examen pour « Association de malfaiteurs terroriste criminelle » et « financement du terrorisme ». Pour l’heure la justice espère surtout que Kévin Guiavarch pourra les renseigner sur l’organisation et le financement de l’EI.