Contre la volonté des victimes, et des associations les protégeant, le nouveau procès d’AZF va s’ouvrir ce mardi à Paris, au Palais de la Justice sur l’Île de la Cité.
15 ans après l’explosion d’AZF un troisième procès va s’ouvrir le 24 janvier, à Paris. Un procès délocalisé : en cause est un décret du 26 décembre 2014, qui prévoit deux pôles de justice pour des accidents collectifs. Les deux pôles sont Paris et Marseille, et il s’avère que Toulouse dépend de Paris. Ce fait suscite une forte rancœur de la part des victimes, qui avaient espéré que le procès puisse se dérouler à Toulouse. Cet espoir avait été entretenu par l’ancienne garde des Sceaux, Christiane Taubira, en visite à Toulouse, lorsqu’elle évoqua que « le nouveau procès pouvait se tenir à Toulouse » en septembre 2015. Toutefois, elle s’est rétractée quelques jours plus tard en disant qu’une ministre ne pouvait aller contre la décision de la Cour de cassation.
Des dispositions prisent pour les victimes
Néanmoins, la Chancellerie est consciente du caractère sensible de la situation et a donc mis en place de nombreux aménagements pour calmer les ardeurs toulousaines. Notamment une retransmission au Centre des Congrès Pierre Baudis et à l’espace Vanel de la Médiathèque. Des indemnisations sont aussi prévues pour les parties civiles qui doivent se rendre à Paris, pour le transport, les repas et l’hébergement.
L’épopée se poursuit donc 15 ans plus tard, même si aucune grande surprise n’est prévue pour la continuation du procès.