Le barrière de péage de L’Union est l’un des plus chers de France : 1,50 euros pour deux kilomètres environ. Un tarif qui hérisse les élus locaux. Ils demandent la suppression pure de la régie appartenant aux Autoroutes du sud de la France (ASF). Ils étaient reçus à la Préfecture ce mercredi 18 janvier.
La suppression du péage de l’Union. C’est la volonté d’une quinzaine d’élus de l’agglomération toulousaine (et sans doute de nombreux automobilistes). La raison est simple : son tarif. Pour parcourir les quelques hectomètres (1,2 km d’après Marc Péré, maire de l’Union ; 2 km pour ASF) qu’il découpe, il faut débourser actuellement 1,50 euros. Ce qui en fait l’un des péages les plus chers de France.
15 ou 100 millions ?
C’est une aberration pour le collectif qui a engagé des discussions avec le secrétaire d’Etat aux Transports, Alain Vidalies. Lequel lui a indiqué la démarche à suivre. Les collectivités souhaitant la destruction de la barrière de péage doivent racheter à ASF la concession de celle-ci, qui court jusqu’en 2036. L’Etat, lui, ne mettra pas un euro sur la table. Mais une guerre s’est engagée sur le tarif de rachat.
Pour ASF, le prix de cession de la concession est estimé entre 80 et 100 millions d’euros. Bien plus que ce que compte Marc Péré, le maire de l’Union. « Pour nous, le rachat se situe entre 12 et 16 millions d’euros. Nous l’avons calculé en fonction notamment de la date de concession et de valeurs moyennes du nombre de véhicules qui empruntent le tronçon », explique Péré.
« Petit pas »
Une première étape a été franchie ce mercredi avec la réception d’une délégation de huit maires à la Préfecture. Elle a été acueillie par le secrétaire général. « Nous sommes très contents de cette rencontre. Il s’est montré à l’écoute de nos demandes, expose Péré. Nous devons fournir le détail de nos calculs et recenser quels sont les acteurs qui participeront au rachat. Nous avançons pas à pas », termine le maire.
Si elle se concrétise, le rachat puis la destruction du péage fera le bonheur des usagers du tronçon qui se rendent vers le Tarn… et de leur banquier.