Danone, Carrefour et Coca proposent un service de consigne pour passer au zéro déchet

Face au fléau des déchets d’emballages, dont environ 4,7 millions de tonnes sont jetées chaque année ne serait-ce qu’en France, plusieurs multinationales ont décidé de prendre leurs responsabilités. Elles souhaitent utiliser la force et l’image de leurs marques en faveur d’un changement plus global.

Dans les années 50, le soda Coca-Cola était vendu dans une bouteille en verre. Une fois consommée, elle était placée dans une cagette, et la firme récupérait ses bouteilles pour les laver et les remplir une nouvelle fois. Mais l’arrivée du plastique dans les années 60 a signé l’arrêt de la consigne et du zéro déchet.

Aujourd’hui, face à la quantité de déchets qui ne cesse d’augmenter, le service de consigne commence à revenir, c’est notamment le cas du site de e-commerce Loop. Et d’autres multinationales comme Carrefour, Procter & Gamble (Nestlé), Unilever (Axe, Dove, Persil, Omo, Skip) ou encore Danone et Coca-Cola viennent de s’associer à l’entreprise de recyclage TerraCycle pour créer des emballages « durables, nettoyables et réutilisables ».

De nombreux produits seront soumis à la consigne

Les produits qui seront soumis à la consigne seront des produits de grande distribution comme les pâtes, des gâteaux, du shampoing et des produits de beauté. Ils seront livrés dans une boîte qui deviendra par la suite une boîte de tri. Une fois vide, tous les emballages récoltés dans cette boîte seront récupérés, lavés et remplis de nouveau, avant d’être réexpédiés chez le client.

L’entreprise TerraCycle a réfléchi à un circuit logistique pour que les produits soient livrés et récupérés gratuitement à domicile. Elle explique également que le coût environnemental du transport a été calculé. « À partir de cinq réemplois, l’emballage a un impact carbone inférieur à ceux des objets à usage unique livrés par le e-commerce classique. »

Un projet pour le printemps

Interrogée par Le Parisien, l’association Zero Waste espère que cette plateforme ne sera pas du « greenwashing », une opération de communication vers un positionnement écologique sans qu’une démarche globale ne soit mise en place. Le projet sera testé au printemps 2019 à Paris et à New York.

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