Gilets jaunes : les Toulousains n’en peuvent plus !

Samedi, a eu lieu l’acte X des Gilets jaunes. Une manifestation qui a rassemblé plus de 10.000 personnes à Toulouse, en faisant l’épicentre du mouvement des Gilets jaunes. Mais les Toulousains ne supportent plus ce mouvement.

Deux jours après l’acte X des Gilets jaunes, les rues toulousaines reprennent peu à peu une apparence normale. Seuls témoins des débordements de la manifestation, les devantures des magasins, particulièrement celles des banques. Ces dernières ont été la cible principale des casseurs. Deux jours après, la plupart n’ont toujours pas rouvert.

L’agence du Crédit Agricole de Jean Jaurès a été obligée de fermée durant 4 jours./ Crédits : C.O

Les tags ont eux été effacés. Mais les dégradations des vitrines et des bâtiments restent visibles, choquant parfois les passants qui s’arrêtent prendre des photos.

Tout ce contexte ne rassure pas les Toulousains, ni même les commerçants. Samedi dernier, le local d’AG2R a, pour la première fois, était victime des casseurs. Sur toute la longueur de leur vitrine, des impacts de projectiles témoignent de la violence des manifestations. « Ce n’est pas rassurant quand on est commerçant, raconte Véronique, employée d’AG2R. En se rendant simplement au travail le samedi, on peut recevoir des projectiles perdus. La dernière fois, je marchais et j’ai failli me recevoir un caillou. Je l’ai vu passer juste devant ma tête. »

« Ça fait flipper »

Les bar-restaurants doivent eux aussi faire face aux conséquences des manifestations, et ils n’en peuvent plus. Le restaurant Le Florida est en face de la place du Capitole, lieu où se rassemblent les Gilets jaunes. « Ça nous fait peur, c’est inquiétant. On ne sait pas quand et comment cela va se passer« , explique Genny, employée du Florida.

Les Toulousains sont eux partagés sur ce mouvement qui ne semble pas s’essouffler. « La colère je la comprend, détaille Michel, la quarantaine. Mais pas les dégradations. Ça fait flipper. » Pour ce Toulousain, c’est au Président de prendre les choses en main et de prendre des mesures fortes, « comme remettre l’ISF« . Sylvie, sa sœur n’est pas complètement d’accord avec lui. Elle ne partage pas les revendications des Gilets jaunes. « Les Gilets jaunes et les casseurs font une mauvaise image de la France à l’étranger« , explique-t-elle. Ce qu’elle ne supporte pas, c’est le fait qu’ils bloquent le centre-ville : « Ça fait 2 mois que je ne suis plus venue en centre ville. Il faudrait bien que ça s’arrête.« 

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