Ce mercredi, c’est plus de 18 préconisations que va présenter le Cese (Conseil économique, social et environnemental) dans un projet d’avis afin de réduire les addictions à l’alcool et au tabac en France. Parmi elles, l’instauration d’un prix minimum de vente de l’alcool dans les « lieux de fête ».
Selon une étude réalisée par l’association « Avec Modération », la consommation d’alcool est en baisse constante chez les Français. En effet, en 2017, ils en achèteraient et en consommeraient bien moins qu’avant. Et pourtant, les enjeux de la réduction de la consommation d’alcool sont toujours aussi importants. Pour cause, 1 français sur 10 boirait de l’alcool tous les jours. C’est donc pour réagir à cette tendance inquiétante que le Cese décide de réagir en proposant 18 préconisations visant à lutter contre ces addictions. La mesure la plus importante : l’instauration d’un prix minimum de vente d’alcool dans les lieux de fête à savoir dans les bars ou les discothèques.
L’alcool, grand oublié du plan addictions
Ces préconisations interviennent en réponse au plan « addictions 2018-2022 » dévoilé hier par le gouvernement. Ce plan, affichant une dizaine de propositions ne serait pas assez fort concernant les mesures liées à l’alcool. Le Cese pointe alors le manque de cohérence dans cette politique.
Selon Marie-Josée Augé-Caumon, co-rapporteure du texte et présidente du Caarud Montpellier, un centre de prévention des addictions : « « Des prix très bas sont pratiqués pour inciter à la consommation, et même souvent des bouteilles gratuites, offertes en cadeau. Ce n’est pas possible, il faut un prix minimum de vente » . Une proposition qui ne fait pas l’unanimité. Selon Agnès Buzin, cette mesure serait bien trop compliquée à mettre en place : « Imposer un prix minimum de l’alcool dans certains lieux et pas dans d’autres est compliqué pour des raisons techniques ».