De nombreuses manifestations inaugurent le mois de décembre. En plus des Gilets jaunes, les syndicats lycéens et étudiants appellent à un rassemblement national le samedi 1erdécembre. Les manifestations dénonceront plusieurs stratégies mises en place par le Gouvernement d’Emmanuel Macron.
Des lycéens mécontents bloquent déjà au-devant de leurs établissements, ce vendredi 30 novembre. L’Union Nationale des Lycéens (UNL) dénonce dans un communiqué publié le 22 novembre sur leur page Facebook la « sélection à l’université », la « réforme du baccalauréat et du lycée » ainsi que « la réforme de la voie professionnelle ». Cette mobilisation s’ajoute à la nuée de « colère générale » qui enveloppe la France depuis presque trois semaines avec le mouvement des Gilets jaunes. Le président de l’UNL, Louis Boyard, confirme pour Le Parisien que l’« on sent le même ras-le-bol dans les lycées que chez les gens dans la rue » et que les « Gilets jaunes ne gagneront pas sans la jeunesse ».Il s’agit là d’une sérieuse remise « en question [de] la cohérence du Gouvernement ».
Le 30 novembre approche à grand pas. Les lycéen•ne•s sont prêt•e•s. Et le hashtag aussi 😈#RevancheLycéenne pic.twitter.com/PLIDDWlGAR
— UNL (@UNLnational) 29 novembre 2018
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Dans certains cas, les lycéens défient les forces de l’ordre. Thomas Leroy, étudiant en BTS au Lycée Jean Dupuy, à Tarbes, confirme que des élèves ont été chassés « par les flics après avoir mis le feu aux poubelles », avant de se mobiliser devant un autre lycée. La situation n’a toutefois pas dégénéré davantage.
Les Étudiants s’allient aussi
La Fédération des Associations Générales Étudiantes profite également de l’agitation nationale pour mettre en valeur ses propres revendications. Une vague de désaccord s’est heurtée à la stratégie « Bienvenue en France » suite à son dévoilement effectué par le Premier Ministre le 19 novembre. Depuis, les étudiants sont révoltés quant à l’augmentation des frais d’inscription des étudiants internationaux.
Selon un communiqué de presse publié le 26 novembre, la FAGE appelle « à tous les étudiants et toutes les étudiantes à se rassembler le samedi 1erdécembre ». Une mobilisation principale aura lieu place du Panthéon à Paris à partir de midi, et d’autres actions sont vivement encouragées à travers le pays. Encore une fois, la FAGE relève une stratégie politique « incohérente’, qui « ne répond pas aux vrais enjeux d’attractivité de la France pour les étudiants internationaux ».
✊ La FAGE appelle tous les étudiants et toutes les étudiantes à se rassembler samedi 1er décembre sur la place du Panthéon à Paris à partir de 12h mais également partout en France pour s’opposer à l’augmentation des frais d’inscription ! 📢⛔ pic.twitter.com/A4qbZbJrPE
— FAGE (@La_FAGE) 26 novembre 2018
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Convergence des manifestations
D’autres organisations telles que le Comité Adama appellent à « manifester aux côtés des Gilets jaunes ». Ils dénoncent sur Facebook des quartiers populaires « confrontés aux mêmes problématiques sociales que les territoires ruraux ou périurbains – dits « périphériques » », des « violences policières auxquelles les gilets jaunes sont aussi confrontés aujourd’hui à leur tour », entre autres. Les Gilets jaunes s’attendent, quant à eux, à une mobilisation d’une ampleur plus importante.
En général, ces mouvements revendiquent une « politique ultra-libérale » dirigée par Macron. Et par conséquent, ce samedi, les manifestants comptent faire chauffer le pavé des Champs Élysées.
- Noémie Bouisset