Ce mercredi encore, les agriculteurs mènent des actions pour défendre la carte des « zones défavorisées ». Mais concrètement en quoi tout cela consiste ? Le 24 heures revient pour vous sur cette réforme.
L’ICHN, soit l’indemnité compensatoire de handicaps naturels permet aux agriculteurs classés en zone agricole défavorisée de bénéficier de compensations financières.
Mais dans le cadre d’une révision de la carte, des nouveaux critères doivent être mis en place. Des critères européens, concernant la biophysique, mais aussi nationaux au sujet des zones humides, de la déprise agricole, de l’élevage intensif, des surfaces peu productives et d’autres critères.
Défendre l’ancienne carte des zones défavorisées
C’est contre cette nouvelle réforme européenne, qui devrait entrer en vigueur au printemps, que les agriculteurs manifestent depuis, maintenant, près de deux semaines. Ils souhaitent défendre leur carte des zones défavorisées. Dans le Tarn-et-Garonne, par exemple, l’ancienne zone comprenait 181 communes. Le nouveau plan, lui n’en conserverait que 82.
Pour certains agriculteurs, cette compensation financière s’élève de 6 000 à 12 000 €. La réforme risquerait d’entraîner de nombreux problèmes financiers pour eux. Ils souhaitent donc faire entendre leur voix afin que la nouvelle carte réponde à leurs critères.
Mais aujourd’hui, ils s’engageaient dans « une mobilisation à durée indéterminée, selon Christian Mazas, président de la FDSEA 31. Tant que le ministère ne répondra pas à nos attentes, nous poursuivrons les actions. »
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Des entrevues avec le ministre pour régler la situation
Après une première rencontre vendredi dernier (le 2 février) avec le ministre de l’Agriculture, les syndicats espèrent qu’une carte leur sera présentée.
Hier, l’entrevue prévue avec Carole Delga, la présidente de la région Occitanie, n’a pas eu lieu.
Cet après-midi les syndicats ont donc rendez-vous avec le ministre qui doit, justement, leur présenter une simulation d’une nouvelle carte. Les agriculteurs espèrent que leurs spécificités seront prises en compte.
Le ministre de l’Agriculture, Stéphane Travert avait expliqué dans un communiqué : « Je comprends l’inquiétude des agriculteurs, l’ICHN étant une aide importante pour nombre d’entre eux. L’Etat doit jouer son rôle pour définir la carte la plus équitable possible dans un faisceau de contraintes difficiles. Il devra aussi être aux côtés des agriculteurs dont l’exploitation va sortir de la carte« .