La décision devait être rendue aujourd’hui. Le mandat d’arrêt britannique émis à l’encontre de Julian Assange n’a pas été levé.
Pas de répit pour le lanceur d’alerte australien. Ce mardi, la justice britannique a rejeté sa demande de suspension du mandat d’arrêt qui pèse actuellement contre lui. Réfugié, depuis 5 ans maintenant, au sein de l’ambassade équatorienne de Londres à cause de poursuites de la justice suédoise, Julian Assange espérait recouvrer la liberté. En effet, la justice suédoise a finalement classé l’affaire de viol dans laquelle il était impliqué en mai 2017.
De plus, l’Équateur lui a accordé la nationalité équatorienne en décembre dernier dans l’espoir, là aussi, de conclure cet imbroglio diplomatico-judiciaire. Les avocats d’Assange ont donc voulu profiter de toutes ces conditions – a priori favorables – pour obtenir la liberté de leur client. C’était sans compter la décision de la justice qui a refusé, de manière catégorique, de mettre fin au mandat d’arrêt en invoquant une « violation des conditions de la liberté sous caution qui lui avait été octroyée« .
La menace d’une extradition
La justice britannique va-t-elle finir par relâcher la bride ? Rien n’est moins sûr à l’heure actuelle. Le procureur Aaron Watkins, en charge de l’enquête britannique, n’a pas hésité à qualifier « d’absurdes » les arguments présentés aujourd’hui par les avocats de Julian Assange. De son côté, la police britannique a indiqué qu’elle n’hésiterait pas à interpeller l’homme s’il met un seul orteil à l’extérieur de l’ambassade équatorienne. Chose qui n’est pas pour rassurer l’Australien qui craint toujours une extradition vers les États-Unis en cas d’arrestation au Royaume-Uni. Il devrait alors être jugé pour l’affaire des révélations du site Wikileaks.