CHU de Purpan : « Ils veulent nous empêcher de nous mobiliser »

La direction du CHU voudrait empêcher son personnel de se mobiliser ? C’est en tout cas ce qu’affirment plusieurs aides-soignantes rencontrées ce mardi 6 février devant le Capitole. L’objectif de ce rassemblement – toujours en cours, à l’heure où nous écrivons ces lignes – est de sensibiliser les toulousains sur les conditions de travail des infirmières et aides-soignantes du CHU de Toulouse.

« Ils veulent (la direction, ndlr) nous empêcher de nous mobiliser », s’exclame Pauline Salingue, CGT. « Ils ont sanctionné des agents de la logistique appartenant au pôle 801, pour refus d’assignation ». S’il existe bien un droit de grève dans le milieu hospitalier, des assignations sont possibles par la direction pour que le service puisse fonctionner. Cependant, pour Pauline Salingue et d’autres aides-soignantes du CHU, ces assignations n’ont qu’un but : diminuer l’ampleur du mouvement.

« Diviser pour mieux régner »

Cette série de grèves au CHU a débuté il y a presque un mois. Le non remplacement des arrêts maladies de courte durée depuis le début de l’année 2018 dégrade les conditions de travail du personnel, surtout depuis le déménagement du pôle I3LM dans le bâtiment Urgences-Réanimation-Médecines, mis en service en 2015, au sein de l’hôpital Pierre-Paul Riquet. Le dialogue social au point mort, les grèves se poursuivent : « Ils essayent de satisfaire certaines revendications de certains services, mais il s’agit uniquement de diviser pour mieux régner », nous disent deux aides-soignantes du service Traumatologie-Orthopédie. « On sens que la prise en charge des 24 malades que nous avons à notre charge se dégrade de plus en plus. Si ma collègue se met en arrêt maladie, elle n’est pas remplacée. Je peux me retrouver seule à m’occuper de ces 24 patients », poursuivent-elles.

Jeudi 8 février, le personnel de Purpan se rendra à Rangueil pour mener une nouvelle journée d’action, d’après la CGT. Un rassemblement devant l’Hôtel-Dieu Saint-Jacques, à Saint-Cyprien, se fera mardi 13 février pour interpeller une nouvelle fois la direction du CHU. Contactée, cette dernière n’a pas souhaité répondre à nos questions.

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