La fameuse ligne à grande vitesse (ou LGV) Bordeaux-Toulouse, qui fait tant de remous et que l’on disait menacée, est toujours d’actualité. Un rapport du conseil d’orientation des infrastructures remis à la ministre des Transports le 1er février l’a classée parmi les projets d’infrastructures nationaux prioritaires. La question à présent est la suivante : comment réaliser les travaux nécessaires sans pour autant retarder son lancement ?
En considérant la LGV qui reliera Toulouse à Bordeaux « prioritaire », le conseil d’orientation des infrastructures laisse désormais le choix de l’avancée des travaux, et donc de sa mise en service, au gouvernement. Le projet de LGV permettrait aux Toulousains de se rendre à Paris en trois heures, contre un peu plus de quatre actuellement. Pour le réaliser, le conseil a rédigé dans le rapport Duron, du nom de son président, trois scénarios de financement. Chacun diffère en fonction des moyens alloués par l’Etat.
« C’est l’aboutissement logique et légitime du combat que nous menons ensemble avec détermination et sans relâche pour raccorder la capitale de l’Occitanie et le département de la Haute-Garonne au réseau européen de la grande vitesse », déclarent les élus de la région.
Suite aux préconisations du conseil, les élus ont décidé de réagir en interpellant Emmanuel Macron dans une déclaration commune. Parmi les signataires : la présidente de la Région, Carole Delga, le président de Toulouse Métropole, Jean-Luc Moudenc, et le président de Conseil départemental de la Haute-Garonne, Georges Méric.
Notre mobilisation pour la grande vitesse en @Occitanie, depuis plusieurs mois, tous bords politiques confondus, du monde économique à la société civile, a porté ses 1ers fruits. Les projets de LGV ne sont pas rayés d’un trait de plume dans le rapport du #COI.#LGVOccitanieOui
— Carole Delga (@CaroleDelga) 1 février 2018
Ils considèrent que « les pistes de financements nouveaux portées par les collectivités concernées auprès du gouvernement sont en grande partie reprises dans les préconisations (du rapport Duron, NDLR). » Ils ajoutent que ces dernières leur « donnent raison sur le fait que ces deux projets de lignes (les LGV Bordeaux-Toulouse et Montpellier-Béziers-Perpignan, NDLR) sont parfaitement soutenables dans les années à venir, tout en maîtrisant la dépense publique. »
Je suis bien sûr satisfait que le « rapport Duron » ait retenu le projet de #LGV Bordeaux-#Toulouse. Il faut maintenant que le Gouvernement améliore cette proposition pour avoir un calendrier certes décalé, mais plus resserré et accepte nos propositions de financement alternatif pic.twitter.com/Q9VpLkYTtb
— Jean-Luc Moudenc (@jlmoudenc) 1 février 2018
L’équation n’est plus technique ou financière mais bien politique
Pour les élus, « le scénario n°3 est le plus volontariste, du rapport » et ils souhaitent défendre cette idée devant le président de la République. Ils demandent ainsi à « être reçus en délégation avant l’écriture du projet de loi. » En effet, la ministre des Transports, Elisabeth Borne, devra rendre sa décision dans un mois. De plus, une loi d’orientation des mobilités est prévue pour avril prochain. Et c’est cette dernière qui annoncera le calendrier de réalisation des projets.