C’est suite à une année non-fructueuse, marquée par le « flop » du film à gros budget « Valerian », que l’entreprise de Luc Besson, Europa Corp, se voit obliger de présenter un « projet de plan de sauvegarde de l’emploi, concernant 22 postes en France ».
Dans une annonce faite ce lundi matin, EuropaCorp, la société de production et de distribution de cinéma de Luc Besson, annonce qu’elle allait supprimer 22 emplois sur les 79 actuels en France.
Plombé par le flop de « Valérian », Luc Besson va supprimer presque 30% des effectifs d’EuropaCorp https://t.co/5eUfSXRTYO
— Le HuffPost (@LeHuffPost) 15 janvier 2018
Un « recentrage sur ses activités cœur de métier »
« Si ce plan est adopté, l’effectif du groupe en France serait de 57 personnes« , déclare le groupe dans un communiqué. L’entreprise estime que cet effectif « correspond aux besoins de l’entreprise pour mener à bien sa stratégie de recentrage sur ses activités cœur de métier dans l’Hexagone« .
Les 22 postes seront supprimés « dans différents départements afin d’alléger les contraintes financières du groupe« , a précisé l’un des porte-paroles de l’entreprise.
Valerian ou la balle dans le pied
Les studios avaient pourtant misé gros sur le film à budget, Valerian, paru l’an dernier. Mais le flop de celui-ci, pousse à présent le groupe à réduire ses ambitions en se contentant de produire chaque année quatre ou cinq films d’action ou thriller, tel que le film Lucy ou des sagas Taxi et Taken, qui ont fait le succès du producteur.
Après une perte record de 120 millions d’euros entre 2016 et 2017, EuropaCorp avait misé gros sur Valérian, espérant renflouer ses caisses et renouer avec les bénéfices sur l’exercice en cours sur 2017 et 2018. Malheureusement, le public n’était pas au rendez-vous, et les objectifs espérés notamment aux États-Unis n’ont pas permis de remettre la société sur les rails.
À tout cela, s’ajoute une perte nette de 70,6 millions d’euros ce premier semestre 2018. L’entreprise doit publier ses résultats annuels en juin prochain. La société de Luc Besson envisage donc une possible recapitalisation ainsi qu’une restructuration de sa dette.