Le Secours populaire, institution de l’aide aux démunis, cherche à moderniser son image face aux enjeux contemporains. Malgré son rôle central dans la solidarité, l’association peine à se renouveler pour mieux répondre aux attentes des générations actuelles.
C’est une association d’aide aux démunis qui traverse les âges. Le Secours populaire français est né en 1945, après la dévastatrice Seconde Guerre mondiale. Il est le résultat de l’union du Secours populaire de France et de l’Association nationale des victimes du nazisme (ANVN). Depuis, le Secours populaire œuvre pour faire vivre la solidarité, la convivialité et la générosité. 80 ans plus tard, l’association est toujours active et a acquis le statut d’institution de l’aide aux démunis en France.
Mais, dans un monde en constante évolution, le Secours populaire peine à moderniser son image face aux défis contemporains. Et ça, Dominique Tarantini, président du Secours populaire du Sud Toulousain l’a bien compris : « On a du mal à se réinventer, je pense que l’on perdure juste. Il y a de plus en plus de gens qui ont besoin de nos services car ils sont en situation de précarité. Mais, ce qui est dommage c’est que ça n’évolue pas beaucoup, l’association est en train de rater le coche », soupire-t-il.
Se moderniser oui, mais comment ?
Le Secours populaire a toujours été un emblème de l’aide aux démunis, il serait peut-être temps de « secourir » son image et de la remettre à jour. « Je pense que le Secours populaire n’est pas très à l’aise à l’idée de faire un pas vers la modernité, par exemple en exploitant les réseaux sociaux, etc. Enfin, nous y sommes présents, mais pas assez. Je pense qu’il y a une crainte de ne pas savoir faire, car il est important de souligner que la majeure partie de nos bénévoles sont des retraités qui ne savent même pas ce qu’est TokTok… euh, TikTok (rires) », confesse-t-il. Une association qui pourrait paraître vieillissante mais qui n’attend que la nouvelle génération pour lui donner un petit coup de pouce.
La Gen Z à la rescousse
Souvent décriée comme étant la génération hyperconnectée, la génération Z, dite Gen Z (regroupe les personnes nées entre 1997 et 2012), pourrait être un allié de taille dans la modernisation du Secours populaire. Zaïna, 23 ans, étudiante à l’Université Jean Jaurès de Toulouse, est bénévole depuis plus d’un an : « J’ai décidé de m’engager au Secours populaire parce que, quand j’étais plus jeune, ma mère, qui était seule à nous élever, mes frères et moi, a été bénéficiaire de l’association. Donc, tout naturellement, quelques années plus tard, je me suis dit qu’il était temps pour moi d’aider à mon tour quand je n’ai pas cours. Mais c’est vrai que j’ai choisi le Secours populaire parce que j’ai un affect avec et non pas parce que je trouve cette association attractive. »
Une question se pose : comment rendre le Secours populaire plus moderne ? Zaïna semble avoir quelques pistes : « Déjà, il faut absolument que l’on soit plus actif sur les réseaux sociaux. Nous avons fait les démarches auprès du siège national du Secours populaire pour obtenir l’accord. Puis, je ne sais pas, mais nous, les jeunes, on est moins pudiques sur le fait que la vie est compliquée et que chaque euro compte. On commence à voir sur TikTok, notamment, des vidéos de retours de courses au Secours populaire, ça brise la honte. Je suis persuadée que de voir des jeunes ou des moins jeunes parler de leurs difficultés, ça touchera celles et ceux qui ont plus de chances et incitera les dons ou, même, qui sait, de nouveaux bénévoles », confie-t-elle, les yeux pleins d’espoir. Une chose est sûre : la solidarité, même face aux défis du temps, n’est pas près de s’effondrer, portée par l’engagement de ceux qui croient en l’importance d’unir nos forces pour un monde plus juste.
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