Le Do It Yourself (DIY), ou « faire soi-même », connaît un essor fulgurant parmi les jeunes générations. En quête de créativité et d’authenticité, ces derniers se tournent vers des activités manuelles qui leur permettent de s’exprimer tout en se déconnectant des écrans.
Ce phénomène ne se limite plus à un simple loisir ; il devient un véritable mode de vie, inspiré par des plateformes comme Pinterest et porté par des lieux où se mêlent créativité et convivialité.
Des lieux propices à la création et au partage
Certains espaces ont compris l’engouement croissant pour ces activités et adaptent leurs offres. À Toulouse, le salon de thé Les rêveries d’Hercule propose un concept inspiré des “Pottery Cafés” anglais. Dans ce lieu chaleureux, les clients peuvent peindre sur des céramiques tout en dégustant une boisson chaude et une pâtisserie. Marie, employée du salon, partage : “L’objectif est de rendre cette activité intemporelle. On appelle cela l’art de la table. On reçoit beaucoup d’étudiants qui veulent se déconnecter de leur téléphone et découvrir des activités créatives et manuelles. C’est très tendance !”
Justine et Lilou, deux étudiantes venues tester l’expérience, témoignent de leur enthousiasme. “Je suis en master d’Art dans le Nord, c’était l’occasion pour moi de faire une activité en lien avec mes études et qui me plaît avec une copine”, confie Justine. Lilou, quant à elle, ajoute : “J’adore les activités manuelles. C’est super agréable et satisfaisant de créer quelque chose de ses propres mains. On développe notre créativité et notre cerveau se met sur pause.”
L’atelier Brooklyn : un temple de la débrouillardise
À Toulouse, l’atelier Brooklyn, ouvert en 2016 par deux passionnés, propose un large éventail d’activités manuelles, de la fabrication de bijoux au théâtre d’improvisation en passant par le stop-motion. Simon, l’un des co-gérants, partage sa vision : “Les activités manuelles m’ont toujours suivi. J’ai toujours baigné dans la créativité et voulu transmettre mes connaissances. J’aime créer, apprendre de nouvelles techniques, être débrouillard. Dans la vie de tous les jours, ça nous apprend à être autonomes et c’est utile de pouvoir faire les choses soi-même.” Le succès de l’atelier témoigne d’un véritable besoin chez les jeunes de se reconnecter à des pratiques concrètes et enrichissantes, loin de la virtualité des écrans.
Une tendance amplifiée par les réseaux sociaux
Si cette passion pour le DIY prend autant d’ampleur, c’est en grande partie grâce aux plateformes comme Pinterest, qui regorgent d’idées créatives et accessibles. De la personnalisation d’objets à la décoration, les jeunes s’inspirent de ces contenus pour explorer leur propre créativité.
En cultivant l’artisanat et la débrouillardise, les jeunes trouvent dans le DIY bien plus qu’un simple loisir : une manière de ralentir, de valoriser le fait main et de renouer avec un sentiment de satisfaction personnelle. Cette tendance, portée par des lieux comme Les rêveries d’Hercule ou l’atelier Brooklyn, montre que le DIY s’impose comme une réponse moderne aux besoins de créativité et d’authenticité dans un monde de plus en plus digitalisé.