Les jardins partagés trouvent leur origine en 1997 après la rédaction de la charte et de la constitution du réseau national du « Jardin dans tous ses états », appuyée par la Fondation de France. L’idée de base est de créer et animer le jardin au sein d’un collectif. Les jardins partagés sont des lieux où l’on peut cueillir ses fruits soi-même et aussi créer un véritable lien social.
Ces lieux publics sont ouverts à tous et contrairement aux jardins familiaux, ils sont gérés et entretenus par tous les participants. Les moments de jardinage sont organisés et s’effectuent en groupe.
Une volonté d’aménagement territorial
La création de ces espaces émerge d’une volonté politique de verdir les territoires ou égayer des projets immobiliers. Elle vient d’un collectif d’habitants, d’un bailleur social ou d’un promoteur privé. La conception d’un jardin partagé doit respecter un cahier des charges. Un gestionnaire du jardin, à l’origine d’une association, doit être identifié pour convenir d’une convention de partenariat avec la mairie. Si tous les critères sont validés, le projet pourra donc obtenir un label. Cette labellisation permet de bénéficier de formations en lien avec le secteur.
Les jardins partagés ont fleuri à Toulouse ces dernières années. Le nombre a quadruplé en dix ans (28 actuellement). Les espaces aménagés pour ces activités collectives s’étendent sur toute la métropole. La mairie de Toulouse a pour objectif d’aménager 15 nouveaux jardins d’ici 2026. Il suffit d’adhérer à l’association en charge du jardin. Les prix varient en fonction de la localisation du terrain.
La Ville de Rennes possède une importante implantation de jardins partagés. À Paris, la trentaine de paradis verts est localisée dans le centre-ville et ses arrondissements. Toulouse se calque sur la capitale en termes d’espaces dédiés à cette activité. Le jardin partagé de la Cartoucherie « Les potagers du Barry » a ouvert il y a quelques mois avec une quarantaine de parcelles. 66 adhérents ont rejoint l’initiative. Le choix a été fait de cultiver des fruits et légumes coûteux ou rares dans le commerce pour permettre à tous d’en profiter. Une quinzaine d’adhérents, en partie des étudiants ont rejoint les autres membres peu après l’ouverture.