L’indécision est un défi pour beaucoup de jeunes. À l’heure des choix cruciaux pour leur avenir, cette incertitude affecte leur quotidien.
« Je ne sais pas du tout quoi faire de ma vie ». Cette phrase, Julia, 18 ans l’a répétée des dizaines de fois. Comme elle, de nombreux étudiants sont paralysés par la peur du mauvais choix. Dans un monde où les options peuvent sembler infinies, les conséquences en revanche pèsent lourd. Des milliers de jeunes confient leurs difficultés à s’engager, que ce soit dans un cursus universitaire, un stage ou une orientation professionnelle. Laurine, 21 ans, étudiante en droit raconte : « Cela fait trois fois que je change de licence. Et à chaque fois, j’avais l’impression de prendre la mauvaise décision ». Selon la plateforme l’Etudiant, « 29 % des étudiants regrettent leur choix, 22% envisage une autre filière et près d’un quart se sont déjà réorientés au cours de leurs études ».
Parcoursup : une plateforme qui cristallise les doutes
Le processus de sélection est, pour beaucoup d’étudiants, une première source de stress. « On est rapidement confronté à la plateforme Parcoursup, et ça, dès le lycée. Il faut déjà savoir ce que l’on veut faire de notre vie », explique Camille, 19 ans. Parcoursup, connu pour ses délais stricts, est souvent perçu comme un « dispositif de tri » plutôt qu’un outil d’orientation. Mathias, pensif, raconte : « J’avais mis beaucoup de vœux pour avoir plusieurs options. Au final, quand j’ai été admis dans certaines formations, je ne savais plus quoi choisir. » Trancher, c’est se prononcer. « Avoir deux jours pour choisir, ça te force à faire un choix que tu peux regretter par la suite, et c’est ce qu’il s’est passé pour moi », confie tristement Loïc, 20 ans, étudiant en génie mécanique et productique.
L’indécision des jeunes s’explique par plusieurs facteurs. D’une part, la pression de la société et des proches pour réussir. D’autre part, le choix final : « Plus il y a d’options, et plus il est difficile de se décider, confie Laurine. Je ne veux pas décevoir mes parents, mais le problème est que je veux aussi me sentir bien dans ce que je fais. »
Des solutions pour surmonter l’indécision
Comment sortir de ce blocage ? Certains établissements proposent des ateliers d’orientation ou des accompagnements personnalisés, notamment psychologiques. Les étudiants interrogés, eux, insistent sur l’importance de la communication : « Je sais que parler de mes doutes avec d’autres étudiants me rassure. Ils peuvent me conseiller et, en vérité, cela m’a permis de relativiser », affirme Mathéo, étudiant en communication.
