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Une augmentation pour la SNCF, les usagers changent de voie

Malgré l'inflation des prix des billets, la gare de Toulouse Matabiau connaît toujours la foule.
Malgré l'inflation des prix des billets, la gare de Toulouse Matabiau connaît toujours la foule.

Avec des tarifs ferroviaires en augmentation, de plus de plus de français se tournent vers d’autres alternatives, souvent plus rentables. Depuis quelques années, les déplacements en bus connaissent un véritable essor. Cependant, la rapidité et le confort du train continuent de peser dans la balance.

Dès ce mercredi 8 janvier, les tarifs des billets de train SNCF augmentent en moyenne de 1,5 % pour les TGV inOui et Ouigo ce qui correspond à une hausse de moins d’un euro, environ 70 centimes par billet. Pour les trains Intercités, 1,9% d’augmentation est à prévoir. Cette hausse, annoncée par la SNCF, s’explique par la nécessité de financer les investissements dans le réseau et de compenser l’inflation. Pour limiter l’impact, la SNCF a décidé de maintenir certains prix stables, comme les premiers prix des billets Ouigo et les abonnements proposés. En raison de la tarification dynamique : plus la demande pour un même trajet est élevée, plus les prix augmentent. Ce sont donc les tarifs déjà parmi les plus élevés qui subiront une hausse supplémentaire, de 1 à 7 euros par trajet en fonction de la distance. Toutefois, pour de nombreux jeunes étudiants, ces augmentations, même limitées, compliquent leur budget. 

Une augmentation qui fait débat 

Face à ces majorations, les compagnies de bus comme BlaBlaBus ou FlixBus connaissent un regain d’intérêt, ce qui révèle une transformation des habitudes de mobilité chez les jeunes. Proposant des tarifs souvent cinq fois moins chers qu’un billet de train, ces services attirent des utilisateurs prêts à sacrifier du temps pour faire des économies : “Pour les week-ends ou les trajets courts, le bus est la meilleure option. Je pars un peu plus tôt et j’arrive un peu plus tard, mais je garde de l’argent pour autre chose, surtout avec les fêtes” explique Anastasia. Pour Inès “cette augmentation est ridicule, il serait plus logique de commencer à taxer le kérosène pour arrêter de privilégier l’avion dans des vols internes.” 

Les usagers, de plus en plus concernés par la crise environnementale, choisissent pour certains trajets, des plateformes de covoiturage comme BlaBlaCar. En 2024, la start-up revendique plus de vingt millions d’inscrits en France, mais cette alternative divise, notamment depuis la mainmise de la SNCF. Matthieu, habitué de la plateforme, explique “j’essaye de proposer des BlaBlaCar parfois mais maintenant que ça appartient aussi à la SNCF, ils se font une marge sur le prix du covoiturage. Quand t’es passager ça devient presque équivalent de prendre un billet de train.”

Entre le train, le bus et le covoiturage, les utilisateurs adaptent leurs déplacements à leur budget et à leurs priorités. Si le train reste privilégié pour sa rapidité, l’attractivité des prix des bus séduit de plus en plus, en particulier pour des trajets non-urgents. 

Sollicitée, la gare Toulouse Matabiau n’a pas souhaité répondre à nos interrogations.

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