Alors que les cloches de l’Eglise des Minimes sonnent 18 heures, quelques personnes s’arrêtent pour boire un verre au café associatif. Située au cœur du quartier Negreneys, au nord de Toulouse, la Passerelle Negreneys abrite l’association socio-culturelle Sozinho. Véritable lieu de partage, implanté il y a 15 ans, l’association a su répondre aux besoins des habitants tout en transmettant leur savoir-faire et leur savoir-être à travers divers projets culturels.
Chaleureuse et conviviale, la Passerelle Negreneys est le café-bar du quartier. Un lieu où tout le monde se côtoie et où l’on peut partager un verre entre amis, collègues ou en famille. “Il est chouette, on peut y boire un verre entre potes, pour peu cher. En plus c’est associatif, donc c’est beaucoup plus stimulant” affirme un client. Quant à Manon, 20 ans, bénévole, elle témoigne s’amuser : “ici, on insiste beaucoup sur la notion de partage. Les personnes qui y travaillent et les clients sont sans cesse en échange. J’admire ce côté là”.
La culture pour tous
Il y a 15 ans, le quartier était connu pour être un point de deal, de règlement de compte. En 2015, il est décrété quartier prioritaire à la politique de la ville. De là s’est développée une volonté d’apporter au quartier, l’art et la culture pour créer des liens.
“On insiste sur le côté culturel car c’est vraiment notre ADN”, raconte Esteban, responsable de la vie associative. Motivée par l’idée de rendre la culture plus accessible, l’association décide de programmer divers événements : organisation de concerts au sein du quartier, en prison, concerts pour d’autres associations, expositions artistiques, nocturnes…
Avec le développement de ses locaux rue des Anges, l’association décide de s’investir davantage dans le quartier en allant dans les écoles, en distribuant des livres, en faisant des initiations artistiques… C’est un véritable catalogue d’actions qui s’est développé.
Venir en aide
Porté par l’envie de transmettre les savoir-faire et les expériences, l’association vient aussi en aide aux personnes dans le besoin. Les dispositifs d’accompagnement varient. En ce moment, bénéficiant du FAJ, une dizaine de jeunes en décrochage scolaire ou en réorientation sont accueillis pour découvrir les métiers de la culture et favoriser l’insertion professionnelle. “On a des compétences et des connaissances que l’on peut transmettre et ça serait égoïste de les garder pour soi” révèle Esteban. Portées via les Parcours Faire, les actions sont adaptées aux demandes des habitants. C’est une véritable passerelle entre les besoins des habitants et les actions menées.