Face à l’inflation alimentaire, les consommateurs cherchent des solutions pour s’adapter à la flambée des prix. Recours aux aides alimentaires, nouvelles applications antigaspi et initiatives locales, chacun tente de réduire le prix du ticket de caisse.
Depuis trois ans, le coût des matières premières s’est envolé, alimentant une inflation qui frappe durement le secteur alimentaire. Pour faire face à cette situation, de nombreux consommateurs ont dû revoir leurs habitudes de consommation. Certains, contraints par un budget toujours plus serré, se tournent vers des solutions économiques pour alléger le coût de leur panier.
Des habitudes d’achat bouleversées
« Moi, je ne m’en sors pas, je mange que des pâtes, » confie une femme de 50 ans, exprimant le désarroi qui privilégie les aliments bon marché pour pouvoir boucler ses fins de mois.
D’autres, en revanche, trouvent des alternatives grâce aux aides alimentaires et aux initiatives locales. Les applications de paniers repas, comme Linkee, connaissent un succès grandissant. Ces plateformes permettent d’obtenir gratuitement ou à prix réduits des produits invendus. « Je fais appel à Linkee, on s’inscrit en ligne à la fac pour avoir des paniers gratuits, » raconte un étudiant de 19 ans. Ce type de dispositif permet d’aider les jeunes à faire face à la précarité croissante.
Le recours aux initiatives locales
Face à l’augmentation du coût des produits frais, les initiatives locales se multiplient. Les jardins partagés représentent une solution alternative. Les consommateurs désireux de pouvoir enfin cultiver leurs propres légumes.
« Les jardins partagés prennent beaucoup de temps, mais si tu as un peu de savoir-faire et d’envie, c’est rentable, » affirme Mohamed, retraité de 60 ans. Avec un coût d’environ 90 euros pour un terrain partagé, contre 130 euros pour un terrain individuel, ces espaces sont de plus en plus prisés. Ils favorisent l’entraide et facilitent l’accès à une alimentation plus abordable. Face à la flambée des prix, consommateurs et distributeurs ne restent pas passifs : ils innovent et cherchent de nouvelles solutions.
Encadré
Trois ans déjà : l’inflation ne faiblit pas
La guerre en Ukraine et le changement climatique ont placé l’inflation au cœur des préoccupations des Français. La hausse des coûts de production, notamment des céréales, a été marquée. Le prix par tonne est passé de 158,7 euros à 217,2 euros en mars 2022 (Insee). Ces perturbations, combinées aux effets des récoltes affectées par le climat, ont entraîné une inflation alimentaire de 20,5 % en France.
