Les Boutiques Saint-Georges, situées dans le quartier historique du même nom, ont été fondées fin des années 70. Déjà habituée à des problèmes de fréquentation, ils ont décidé de restaurer les lieux en 2021. Mais depuis fin 2022, les gros départs s’enchaînent dans le centre commercial.
Le silence règne ce vendredi 11 octobre comme tous les jours, les allées des Boutiques sont presque vides. Une solitude croissante se ressent dans le discours des boutiquiers. « La galerie n’est que passante, on se sent isolée. Parfois des passants nous arrêtent pour savoir si nous aussi on va fermer » raconte une gérante de magasin de vêtement pour femme. L’impact de la crise sanitaire a été significatif sur les Boutiques. Une commerçante de décoration et de mode note : « Le départ du groupe Inditex a pesé sur l’attractivité de la galerie ». « La fermeture d’Ikea a laissé un grand vide » explique aussi une cliente récurrente des lieux depuis plusieurs années. Seulement 50% des cellules sont occupées. Des réunions collectives ont lieu tous les débuts d’années pour parler du futur des lieux. Après sollicitation, les responsables des Boutiques n’ont pas répondu à nos questions. L’arrivée d’Intermarché, suite au rachat du Casino emblématique des Galeries, semble avoir eu un impact positif sur la fréquentation. Il attire une clientèle plus jeune, notamment des étudiants.
De nouveaux magasins très bientôt
Pour revitaliser, plusieurs initiatives sont possibles. Un point auquel s’accorde tous les responsables sur place, est qu’il faut beaucoup plus de communication.
Une gérante installée depuis quasiment un an explique : « On nous a expliqué qu’on passerait par une nouvelle agence de communication, ça va vraiment nous aider ». L’organisation d’événements peut être aussi cruciale pour attirer du public. Sa voisine de magasin quant-à-elle, évoque la nécessité de créer un véritable lien et du vivant entre les boutiques.« Ils veulent faire un nouveau café ou un espace de restauration, ça pourrait vraiment nous aider sur la sympathie des lieux ». Une habituée explique selon elle : « Il faudrait de la nouveauté, des choses plus voyantes ». Pour masquer ce côté vide les devantures des magasins ayant fermé, les vitrines ont été camouflées par des trompe-l’œil. La direction des Galeries semble être à l’écoute des besoins des commerçants, « On se sent vraiment accompagné et écouté » souligne la commerçante. Un sentiment général de continuité et d’entraide ressort. Un Basic fit va aussi bientôt s’installer, ce qui pourrait amener une clientèle proche de l’Intermarché.
Mila Lartigue