La mode du vintage: les “fripes” toulousaines en vogue

Vitrine de la boutique Retro Futur, friperie vintage où passé et mode durable se rencontrent.


Qui aujourd’hui ne possède pas un vêtement issu de la seconde main, que ce soit un t-shirt récupéré ou un pantalon trouvé en friperie? La seconde main ne se limite cependant pas à une seule forme : friperies, boutiques vintage et dépôts-ventes représentent trois types de commerces bien distincts. Bien qu’ils soient souvent confondus, ils ont chacun leur identité propre.

Les friperies bénévoles: la mode pour tous

Au quartier toulousain d’esquirol, les friperies ne manquent pas. Tout type de personnes s’y croisent, des plus vieux au plus jeunes, des plus aisées au moins fortunés. Comment cela s’explique ? 

Les friperies bénévoles, telles que la Croix-Rouge, sont depuis longtemps perçues comme destinées aux personnes aux revenus modestes: “Pour les parents c’est une question de budget” explique une vendeuse du Grenier d’Anais, une friperie toulousaine. Ces établissements fonctionnent grâce à des dons faits dans des bornes de collecte. Cependant, depuis la pandémie de Covid-19, les habitudes vestimentaires ont évolué. L’inflation et les préoccupations environnementales ont poussé de plus en plus de consommateurs à se tourner vers la seconde main.

Le phénomène n’est plus seulement caritatif, il est devenu une véritable tendance. L’intérêt pour le vintage et le recyclage textile s’intensifie, favorisant l’apparition de nouvelles formes de commerces, comme les boutiques vintage et les dépôts-ventes, qui connaissent un succès croissant. Bien qu’ils soient souvent appelés “frip”, ces établissements diffèrent des structures caritatives classiques.

Dépôts ventes et boutiques vintage: entre style et économies

Si la distinction entre ces établissements est difficile pour les consommateurs, elle se remarque nettement dans intentions de vente. Au cœur de Toulouse, le gérant de la boutique vintage Rétro Future révèle ce que viennent chercher ses clients en passant sa porte: “Ils sont en quête de pièces uniques et rares” exprime le vendeur en rapiéçant un manteau. Dans sa boutique, les clients sont transportés dans le New York des années 90, une ambiance recherchée par ces derniers, nostalgique d’une époque qu’ils ont, ou pas, vécu. Pour une quarantaine d’euros, vous pouvez repartir avec un blouson Nike qui promet de durer. 

Quelques rues plus loin, la dirigeante d’Au Choix de Sophie décrit le fonctionnement bien particulier de son dépôt vente. Les vêtements de marque qu’elle récupère en bon état et revend à prix réduits, font l’unanimité: “Je fait des bonnes affaires” affirme une cliente d’une cinquantaine d’années, un pull Maje à la main.

Avec l’essor de la mode circulaire, ces différents magasins répondent chacun à une demande spécifique. Il est donc essentiel de comprendre leurs différences pour mieux s’y retrouver dans le monde de la seconde main, désormais incontournable dans la consommation moderne.

Irma Gaudineau

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