Un beau ciel bleu dégagé, grand soleil, avec le mercure s’élevant à 23 degrés. Une température idéale pour le Sud de la France pour ce printemps. Problème, cette situation a eu lieu en janvier. Dans les Pyrénées-Orientales, en plein hiver, l’eau vient à manquer actuellement. Pas étonnant alors qu’il n’a plu que quelques gouttes de précipitation, 245 millimètres en 2023, mais alarmant d’un point de vue écologique. Le maire de la commune d’Elne, petit village catalan, témoigne de cette situation catastrophique au micro de nos confrères de RMC : « Mon sol est totalement sec, rien ne peut pousser dessus. On est comme dans le désert, il ne reste plus qu’à installer des palmiers. On ne pourra pas cultiver dans quelques années.«
De fortes pluies à la rescousse ?
Cette sécheresse inédite en cette période de l’année pousse les collectivités territoriales à multiplier les actions. En effet, deux nouveaux centres pour dessaler l’eau de mer ont rouvert leurs portes récemment. Pour autant, l’eau ne semble pas être une denrée rare dans tous les coins de l’Hexagone. Ce jeudi, le département du Pas-de-Calais était d’ailleurs placé en vigilance orange pour « crues », annonce Météo France.
Mais si ces fortes pluies semblent apporter de l’eau pour réapprovisionner des nappes phréatiques basses pour la saison, aux alentours de 30% plus bas qu’habituellement, elles sont aussi symptomatiques d’un sol particulièrement aride. Plus la terre est sèche, plus son absorption de l’eau est lente et favorise donc les risques de crues. Un problème qui se multiplie ces dernières années, signe du changement climatique.
Et alors que l’été 2024 promet d’être encore très chaud, à l’image de ceux précédents, des sols en manque d’eau pourrait favoriser des incendies qui sont devenus monnaie courante ces derniers temps.