Après Netflix, c’est Disney+ qui prévoit de prendre de nouvelles mesures. Le but? Restreindre un maximum l’accès des non-utilisateurs. La plateforme s’est décidée à interdire le partage de comptes. Donc si vous souhaitez regarder les programmes avec lesquels vous avez grandi, il faudra vous inscrire pour 11.99 euros par mois.
Ce n’est pas la première fois que Disney+ prend la même direction que l’empire du streaming Netflix. En août dernier, l’entreprise de Mickey avait augmenté ses prix passant donc de 8.99 euros à 11.99 euros pour les utilisateurs de base. L’offre à 8,99 € par mois été restée, mais elle été restreinte à 2 écrans au lieu de 4 et la qualité vidéo limitée à la Full HD. Comme Netflix avant lui une offre à 5.99 euros par mois avait été lancée comprenant des pubs.
À partir du 14 mars de nouvelles mesures seront donc mise en place. La plateforme a aussi indiqué que le non-respect des règles entraînerait une exclusion complète de la plateforme. Un « détail » important pour Célia étudiante « Avec une amie on partageait un profil Netflix, Disney, Amazon ect… et la on est toutes les deux sans rien. Après si on analyse la stratégie commerciale en elle même c’est parfait, personne ne peut vivre sans plateforme de streaming de nos jours. Donc ils vont avoir un bénéficie énorme. Mais ca donne pas envie »
Mais comment nous en sommes arrivés là ? Il y a-t-il une explication?
Après trois trimestres compliqués durant l’année dernière Disney+ a perdu énormément d’abonnés. Elle est passée de 161 millions début 2023, à 112 millions fin 2023. Une perte donc plutôt significative.
Y a-t-il une raison à ce changement de cap ? Ce pourrait être au cours des vingt dernières années, l’empire Disney s’est considérablement étendu, acquérant des sociétés telles que Pixar, Marvel et la 21st Century Fox. Cependant, cette croissance s’est accompagnée d’une dette colossale de 37 milliards de dollars. L’année dernière, la société a été contrainte de licencier 7 000 employés, sur un effectif total d’environ 200 000 dans le monde entier.
En plus de difficulté financière la plateforme fait aussi face à la montée de l’extrême droite. Cette marque, autrefois unanimement appréciée pour son image lisse, est désormais source de division. Depuis l’élection de Barack Obama en 2008, Disney s’est profondément engagé dans les débats sociopolitiques. Un « wokisme » (vision progressiste de la société) qui déplaît fortement au parti de droite américain. Qui pourrait être là aussi un frein pour la plateforme ?
Cependant, la marque est loin d’être à pertes avec tous ses parcs, spectacles, films, séries… Son aura sera toujours présente et son empire aussi.