La société Axon l’inventrice du taser s’intéresse à un nouveau marché, celui des body caméra. La société équipe déjà 2000 services de polices et a décidé de se pencher vers « les travailleurs essentiels. » Ces body caméras sont greffées à l’uniforme et enregistrent les actions de l’employé. Selon le PDG d’Axon « Cette nouvelle évolution permettrait de lutter contre les violences ».
Le dispositif est étudié depuis 2020 notamment dans deux chaines d’hôpitaux et des supermarchés. Selon la Fast Compagny « Le but est de calmer les éventuels conflits avec des patients ou clients et de dissuader les infractions ».
La question d’équiper ou non ces services de body caméra est encore en débat. Cependant une vraie culture de la vidéo surveillance existe aux États-Unis. Dans un lycée certains profs sont même équipés pour surveiller des élèves.
De réels effets ?
Une psychiatre de l’école de médecine de Yale souligne que le secteur de la santé n’échappe pas au racisme systémique. Ainsi, l’introduction de « body cameras » pourrait inciter les médecins à corriger leur comportement, parallèlement aux efforts théoriques pour lutter contre la discrimination et les brutalités policières.
Mais alors depuis 4 ans, qu’est ce qui ressort de cette étude ? Et bien il n’y a pas réellement de résultat. La société Axon, elle de son côté assure que les violences ont diminué. Pourtant les lieux où l’étude a été menée affirment qu’il n’y a pas eu de baisse significative comme dans un hôpital psychiatrique. Du côté du ministère de la justice américaine ils affirment qu’il n’y a pas eu de baisse de l’usage de la force. Le phénomène n’est pas encore présent en France mais la reconnaissance faciale utilisée par les forces de l’ordres est bien présente. La question n’est pas encore abordée mais les body caméras pourrait bien faire leur arrivée dans l’hexagone.