Partout en France, des milliers de professeurs ont répondu à l’appel à la grève des syndicats et sont descendus manifester leur mécontentement dans la rue. Une mobilisation massive, avec 47% de grévistes dans le secondaire et 40% dans le primaire selon les syndicats, contre un peu plus de 20% au total selon le ministère de l’Education Nationale. Il faut remonter jusqu’en 2022, avec le mouvement de contestation contre les mesures sanitaires pour retrouver un rassemblement si important du corps enseignant. Après l’annonce d’une réforme contestée, et les nombreuses polémiques liées à Amélie Oudéa-Castéra, nouvelle ministre des Sports et de l’Education Nationale, les enseignants et les AESH ne manquent pas de sujets de revendication.
A Toulouse comme ailleurs, ils pouvaient d’ailleurs compter sur une forte vague de soutiens.
Des élèves engagés
A Toulouse, ils étaient plusieurs dizaines d’élèves issus de différents lycées publics du centre-ville à participer à la manifestation qui partait de la place Arnaud Bernard. Au lycée Saint-Sernin, on pouvait observer de nombreuses pancartes affichées sur les grilles du lycée. Certains élèves ont même apporté des gâteaux qu’ils ont vendus aux élèves, afin de constituer une caisse de grève à destination des professeurs grévistes. Parmi eux, Yuli, élève de terminale, revient sur l’importance de sensibiliser de d’informer ses camarades sur les raisons du mouvement de contestation.
Des parents compréhensifs
Parmi les milliers de manifestants, on retrouve également des parents d’élèves, souvent accompagnés de leurs jeunes enfants et venus soutenir leurs instituteurs. Si les retombées des mouvements sociaux sont souvent critiquées, ici l’enjeu semble trop important pour diviser. Aude, mère de deux enfants scolarisés dans une école primaire publique a tenu à faire le déplacement pour manifester son soutien à leurs enseignants.
Après une telle mobilisation nationale, professeurs et syndicats sont en attente d’une réponse du gouvernement. La balle est maintenant dans le camps de l’Elysée, qui pourrait vite se retrouver sous la pression de la reconduction du mouvement.