Dans les allées du SMAHRT de Toulouse, si la valorisation des déchets était à la mode, un stand bien plus connu était également présent afin de sensibiliser à la réduction du gaspillage : la banque alimentaire de Toulouse. « Ici, on sensibilise à l’anti-gaspi. On permet aux visiteurs de faire leurs propres smoothies gratuitement avec des fruits que l’on a sauvés au préalable. Ils n’ont qu’à pédaler pour les mixer (rire). On récupère aussi beaucoup de denrées non consommées sur les stands puisqu’il y a une grande production avec les nombreux concours organisés », explique Zélia, responsable communication de l’association. Tous les aliments récupérés sur le salon sont redistribués aux 120 associations partenaires.
Récolte et redistribution pour aider les plus modeste
La Banque Alimentaire de Toulouse est présente dans le Tarn-et-Garonne, l’Ariège et la Haute-Garonne. Dans un premier temps, elle collecte les denrées dans les grandes surfaces, auprès des agriculteurs, des restaurateurs, des industries agro-alimentaires, ou grâce aux collectes en magasin. Les produits récoltés sont de différentes natures : produits secs, produits d’hygiène, fruits, légumes et produits frais. Par la suite, ils sont redistribués aux 120 associations partenaires mais aussi aux épiceries sociales. « La Banque Alimentaire a une épicerie sociale appelée UT1-ESOPE. Son objectif est d’aider les étudiants en difficulté financière et qui permet de faire ses courses beaucoup moins chères qu’en grande surface », raconte Zélia.
Plus de 10 000 bénéficiaires en deux ans
En deux ans, la Banque Alimentaire a enregistré une hausse de 10 000 bénéficiaires par semaine. Le nombre de bénéficiaires total dépasse désormais le cap des 30 000 bénéficiaires par semaine. Cette augmentation s’explique par des facteurs évidents comme la crise sanitaire ou encore l’inflation. À cela s’ajoutent de nouvelles difficultés : « Il y a des lois qui sont passées pour limiter le gaspillage alimentaire. Par conséquent, les grandes distributions mettent en place des rayons anti-gaspi. Si ces rayons sont très intéressants pour les consommateurs, ils nous obligent à nous réinventer car ces produits, on ne peut plus les récupérer » explique Zélia. Pour faire face à cette hausse de 4 ou 5 000 personnes par semestre, l’association recherche de l’aide. Vous pouvez donc faire des dons de produits ou de sacs de courses, mais vous pouvez également devenir bénévole et rejoindre les gilets orange.
