Un visage lisse, le nez parfait, la bouche pulpeuse, des tâches de rousseurs… Mais aussi une cagoule, une tête d’animale ou encore des lunettes… Tant de propositions de filtres que les jeunes utilisent pour rire ou seulement pour modifier leur visage. En un simple glissement de doigt, la retouche est automatique. Cependant, ces filtres posent deux problèmes : ils enferment dans des représentations très stéréotypées et ils peuvent agir sur la santé mentale.
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Le MOI virtuel et le MOI réel
En plus de véhiculer des représentations très modifiées, la réalité augmentée directement appliquée sur le visage, peut avoir des effets sur la santé mentale. Les filtres biaisent la perception que nous avons de nous-mêmes face à la beauté et à notre corps. Ces modifications de physique ou de visage créent un soi virtuel qui ne reflète pas forcément son soi réel.
La dysmorphie a souvent été abordée lorsqu’on parle de réseaux sociaux. Il s’agit d’un trouble psychologique qui se caractérise par une obsession pour un défaut en lien avec l’apparence physique. Ces complexes peuvent être générés ou accentués par les filtres qui montrent une image faussée du corps humain.
Des mouvements pour encourager le retour au naturel
« This is not my face » ou le « Filter vs No Filter », sont des trends (des mouvements) qui sont apparus sur différents réseaux sociaux. Le but : dénoncer la façon dont les filtres faussent notre rapport aux corps et à la perte de notre authenticité.