L’annonce est tombée ce lundi, l’Assemblée a donc adopté en première lecture une nouvelle proposition de loi concernant les « meublés de tourisme de courte durée ». Derrière ce nom compliqué se trouvent en fait les logements meublés voués à être loués sur des applications comme Airbnb ou Booking. La proposition visait à réduire l’abattement fiscal dont bénéficient les propriétaires de ces logements. En gros, en fonction de leur logement, les propriétaires d’Airbnb’s bénéficient d’un pourcentage de réduction de leurs impôts. Une situation favorable qui a donc incité les propriétaires de logements à les placer sur les célèbres sites. Ainsi, en 2021, on estime qu’il y avait près de 800 000 logements proposés à la location courte durée. Ils n’étaient pourtant que 300 000 en 2016.
Un conflit de logement
Le problème, c’est que face à ces avantages, les propriétaires ont privilégié la location courte durée à la location longue durée. Il est donc beaucoup plus compliqué pour les gens de trouver un logement adapté à ce système. Déjà en proie à une crise du logement à cause de la hausse des prix, la situation s’est donc aggravée. Le texte de loi qui a été approuvé portait donc sur la limitation de ces avantages financiers. Ainsi, l’abattement forfaitaire de 71% devrait passer à 50% pour les meublés de tourisme « classés » et 30% pour les « non-classés ». Si ces mesures pourraient dissuader les propriétaires de prioriser les locations longues durées, elles pourraient aussi signifier une augmentation du prix des Airbnb’s par les propriétaires qui souhaiteraient conserver des revenus stables.