Depuis le déclenchement des hostilités le 7 octobre, les violences ont causé la mort de près de 24 000 personnes, principalement des civils, selon le dernier bilan du ministère de la Santé du Hamas. Ces bombardements incessants et les échanges de tirs ont également fait des milliers de blessés et provoqué d’importants déplacements de population. Le blocus israélien, renforcé depuis le début du conflit, a aggravé les souffrances des habitants en provoquant des pénuries de vivres, de carburant et en faisant s’effondrer le système de santé déjà précaire de la bande de Gaza.
Une situation humanitaire préoccupante
La situation humanitaire à Gaza est critique. Les Nations unies estiment que près de 85% de la population, soit environ 1,9 million de personnes, ont dû quitter leur logement, cherchant refuge dans des camps déjà surpeuplés. Les conditions de vie sont précaires, avec un manque d’eau, de nourriture et de matériel médical. Les infrastructures hospitalières sont également sévèrement touchées, moins de la moitié des hôpitaux fonctionnant partiellement, selon l’OMS (Organisation mondiale de la Santé).
Le sort des otages toujours en suspens
Lors de l’attaque terroriste du Hamas le 7 octobre, environ 250 otages ont été capturés. Si une centaine d’entre eux ont été libérés, principalement lors d’une trêve fin novembre, il est encore estimé que 136 personnes sont détenues par le mouvement islamiste dans la bande de Gaza. Le Qatar s’est engagé dans des négociations pour obtenir leur libération, proposant un plan de libération progressive des otages en échange d’un cessez-le-feu. Malgré les efforts diplomatiques, la situation reste préoccupante pour ces otages et leurs familles.
Un risque d’embrasement régional
Les tensions ne se limitent pas seulement à Gaza. Des frappes récentes contre les Houthis, des rebelles yéménites soutenus par l’Iran, en mer Rouge, sont perçues comme une solidarité envers les Palestiniens. Les échanges de tirs entre le mouvement chiite Hezbollah au Liban, soutien du Hamas, et les forces israéliennes à la frontière nord se produisent quasiment quotidiennement depuis le début du conflit. Les craintes d’un embrasement régional grandissent, alors que chaque jour les pertes humaines et matérielles s’accumulent.
Les acteurs internationaux appellent à une résolution pacifique
Face à cette situation alarmante, la communauté internationale continue d’appeler à une trêve et aux négociations pour mettre fin à ce conflit. Le président français, Emmanuel Macron, a récemment déclaré qu’il ferait tout son possible pour libérer les otages et a appelé à la reprise des négociations. Cependant, les appels à la paix se heurtent à des positions fermes de chaque côté, ce qui rend difficile la recherche d’une résolution pacifique.
En conclusion, après cent jours de conflit, la situation à Gaza reste catastrophique sur le plan humanitaire. Les pertes en vies humaines et les destructions massives amplifient les souffrances de la population. Des efforts diplomatiques sont nécessaires pour parvenir à une trêve durable et ouvrir la voie à des négociations pour une résolution pacifique du conflit.