Le harcèlement scolaire concerne près d’un adolescent sur cinq

Le harcèlement scolaire existe sous différentes formes. Crédit : Pexels
Un lycéen de 18 ans, en classe de terminale au lycée Stéphane-Hessel, à Toulouse, s'est poignardé en plein cours ce mercredi 10 janvier. Pour expliquer son geste, la victime aurait au préalable laissé un écrit évoquant des faits de harcèlement scolaire dont elle aurait été la cible. Une situation récurrente dans les établissements scolaires.

Le harcèlement scolaire est un grand sujet depuis des dizaines d’années. Mais plus les années passent, plus le harcèlement scolaire ne cesse de se développer. Selon une étude menée par l’Institut français d’opinion publique (Ifop), un collégien ou lycéen sur cinq est victime de harcèlement scolaire. Il se présente aujourd’hui sous différentes formes : l’isolement d’un élève, les moqueries sur les réseaux sociaux, la violence verbale et physique. 

L’une des solutions qui est mise en avant lorsqu’il est question de harcèlement à l’école, c’est d’alerter l’administration et les parents. Mais il n’y a pas de méthode miracle. « Sur le moment, ça peut régler le problème. Mais ça ne protège pas l’enfant harcelé lorsqu’il se retrouve face aux autres. Ça n’empêche pas les harceleurs de recommencer », déclare Corinne Frehring, thérapeute systémique. 

« Des stratégies sur mesure »

Aucun cas de harcèlement scolaire ne se ressemble. « Notre travail, en tant que psychologue, c’est de donner les outils aux enfants pour qu’ils se défendent, explique Corinne Frehring. On leur propose des stratégies sur mesure, au cas par cas. » 

Le changement de comportement de l’enfant est l’un des signes à prendre en compte. « Il s’isole. Il est davantage triste. Il fait des crises d’angoisse », énumère la psychologue. C’est à ce moment-là qu’il faut réagir. Mais ce n’est pas toujours possible. « Les victimes de harcèlement ont beaucoup de mal à en parler. Ils ont peur des représailles. Ils ont honte de ne pas arriver à se défendre », confie la professionnelle.

Certains enfants ou adolescents vont lancer des signes de détresse extrême. C’est le cas des faits qui se sont produits hier en milieu de matinée, à Toulouse. Selon les informations d’Actu Toulouse, le lycéen de 18 ans aurait sorti un couteau et se serait frappé à l’abdomen, en présence de ses camarades, aux alentours de 10 heures. « Toutes les actions que le harcelé va produire contre lui-même sont à prendre au sérieux », souligne l’experte. 

Si vous êtes victime de harcèlement scolaire, il faut en parler.

Vous pouvez contacter le 30 20.

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