Les syndicats d’Airbus seront reçus demain matin par le PDG du groupe d’Airbus Group Tom Enders. Ils sont inquiets et redoutent des licenciements secs après l’annonce de la suppression de 1 164 postes en Europe (dont 640 en France) et de la fermeture du site de Suresnes (Hauts-de-Seine) d’ici mi-2018.
« Nous voulons des assurances car on ne veut pas de licenciements secs ». Cette phrase prononcé par Jean-Marc Escourrou, secrétaire syndical FO chez Airbus SAS, témoigne bien de l’inquiétude qui règne chez les syndicats depuis l’annonce du plan de réorganisation « Gemini » fin novembre dernier qui vise à supprimer 1 164 postes en Europe. Les représentants syndicaux des quatre organisations syndicales françaises d’Airbus Group (FO, CGC, CFTC et CFDT) ont rendez-vous demain dès 10 heures à Blagnac avec le PDG de l’entreprise Tom Enders. En France 640 postes seraient menacés, soit plus de la moitié des emplois du groupe. Pourtant Airbus Group l’assure : il souhaite avant tout privilégier les départs volontaires, les départs à la retraite et en pré-retraite, ainsi que la mobilité interne. Mais il n’exclut toutefois pas de « rentrer dans des licenciements économiques contraint » s’il n’y parvient pas.
Une réorganisation nécessaire à la fusion du groupe
Les affaires semblent pourtant plutôt bien marcher du côté de l’avionneur européen qui enregistrait fin 2015 un carnet de commande record qui lui permettant d’assurer jusqu’à 10 ans de production. Mais alors pourquoi se mettrait-il a licencier ? La direction se justifie notamment par la nécessité de supprimer les doublons dans le cadre de la réorganisation du groupe qui vise à fusionner Airbus Group avec sa principale filiale d’avions commerciaux. L’entreprise ne conservera final qu’un seul et même nom : Airbus. Une fusion qui permettra également de finaliser le déménagement du siège de la société vers Blagnac (auparavant Paris et Munich). Pour finir la direction met également en avant la nécessité de poursuivre la réduction de ses coûts avec l’accroissement de la concurrence avec Boeing. Les syndicats dénoncent de leur côté une logique financière.