- Tout d’abord Ludovic, comment vas-tu ?
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Ça va bien. Mon arrivée ici se passe plutôt bien, donc je suis content pour l’instant. Je viens d’arriver, tout s’est bien passé. Je suis venu une première semaine pour rencontrer le club, il voulait savoir aussi dans quel état de forme j’étais. D’un commun accord, on est parti là-dessus. Avec l’équipe et le staff, ça se passe bien. Pour l’instant, je me familiarise bien avec le contexte, je suis content de mon arrivée et de mes premiers pas ici.
- Le 21 janvier dernier, tu as rejoint l’US Colomiers, pourquoi ce choix ? Qu’est-ce qui t’a séduit dans le projet ?
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Ce qu’il s’est passé, c’est que j’ai résilié mon contrat l’été dernier avec le FC Rouen en National 2. Ensuite, je me suis retrouvé sans club, dans la galère. Il y a l’âge qui rentre en compte en France, on est un peu réticent avec ça. Je suis parti faire un essai ou deux dans des clubs, ça n’a pas matché pour différentes raisons. Ensuite, ici, j’avais la chance de connaître le président, car c’est quelqu’un qui a été formé aux Chamois Niortais. Il y a eu une proposition de venir ici, pour les deux parties : moi pour voir comment fonctionnait le club, voir à quoi ça ressemblait, le club pour voir dans quel état d’esprit/de forme j’étais. Ensuite, ça a matché, tant mieux. Je suis content d’avoir rejoint ce club, j’en avais déjà entendu parlé, je connaissais de nom. C’est un challenge qui m’a intéressé et c’est pour ça que je suis venu.
- Toi, l’habitué du Nord-Ouest, tu vas désormais découvrir le Sud-Ouest…
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En France, j’ai pas mal bougé, depuis mon centre de formation c’est mon treizième club. C’est vrai que j’ai “vu du pays” comme on dit et cette région-là (l’Occitanie, ndlr.) je la connaissais très très peu. Toulouse, je ne connais pas, du moins pas encore. Entre les entraînements et les visites de logements, je n’ai pas encore été faire un tour dans le centre-ville de Toulouse. C’est une ville et une région que je ne connaissais pas, mais dont on m’a dit beaucoup de bien, donc ce n’est pas quelque chose qui me fait peur.
- Les mots de Patrice Maurel ont joué une place importante dans ta décision ?
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On s’est eu au téléphone, même avant ma première semaine de “visite”. On s’est eu de nouveau le week-end où il a fallu prendre les décisions. Il y a eu de la communication avec le coach, avec le président. Toutes les parties étaient OK, donc on a foncé.
- Qu’est-ce que tu comptes apporter à l’USC, au-delà de ton expérience ?
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Le but, c’est d’apporter un petit truc en plus sur le terrain. J’ai mon profil à moi, j’ai mon registre. Essayer de mettre des ballons dans le but, d’être un bon passeur, essayer d’avoir de l’activité. Après, j’ai un côté très compétiteur. Je suis en N3, mais dans ma tête, je me considère “comme un joueur pro”. J’ai la chance de ne faire que ça donc je suis investi à 100% là-dedans. Niveau état d’esprit, rigueur, discipline, je ne compte pas faire de moral, mais si les gens veulent suivre le mouvement, tant mieux.
- Ludovic, tu viens d’avoir 37 ans, quel est le secret de cette longévité ?
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Franchement, à mon échelle, je pense qu’il y a un facteur génétique qui va dans mon sens. À part une pubalgie que j’ai traînée très longtemps, je n’ai pas été un joueur qui a accumulé énormément de blessures. Sincèrement, il y a la passion. Je me lève tous les matins, j’ai envie de m’entraîner. Même quand je n’avais pas de club, je ne pensais qu’à ça. Il y a l’hygiène de vie, un minimum. J’ai franchi certains caps avec l’âge. Je pense que l’hygiène de vie et la discipline, ça aide quand même.
- Jusqu’à quel âge te vois-tu jouer ? Est-ce que tu t’es fixé une limite ?
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À partir de 31 ans, quand je suis sorti du circuit pro, j’ai dit en rigolant que j’aimerais jouer jusqu’à mes 40 ans. Je m’en rapproche. Si je peux le faire, je ne vais pas me gêner. Si Dieu veut et que le physique suit, je peux jouer jusqu’à 42-43 ans, je pense que je le ferai. Je ne connais pas Nassim Akrour, mais c’est mon mentor, c’est ce que je dis toujours en rigolant. À son échelle, ce qu’il a fait, à un très bon niveau pendant très longtemps, c’est admirable.
- Comment envisages-tu ton futur, est-ce que tu y penses ? Est-ce que tu souhaiterais rester dans le monde du football ?
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Je commence à y penser un peu plus. La période de six mois sans club, ça m’a fait gamberger. Si le 31 janvier je n’avais pas signé, j’étais sans club et c’était terminé. J’y pense un peu plus. C’est vrai que j’ai un peu occulté ça du fait d’être très très focus et très très passionné sur ma carrière. Je sais que j’aimerais rester dans le milieu du sport, le milieu du foot sûrement, mais mon idéal de reconversion ce serait de rester dans le milieu du sport.
- L’idée de devenir entraîneur est une possibilité ?
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Je pense que ça va être compliqué, car j’ai 37 ans et j’ai l’impression que je n’ai pas la fibre. Donc si je ne l’ai pas à 37 ans, je ne suis pas sûr qu’elle arrive. J’ai passé les premiers diplômes, je les ai eus, mais ça m’a jamais branché plus que ça d’être numéro un. Alors autant être dans un staff, respirer le terrain, la compétition, parce que je pense que c’est ce qui va le plus me manquer après ma carrière, j’aimerais. Être numéro 1, être coach, c’est pas du tout dans mes pensées à l’heure actuelle.
« Mon plus grand regret ? Ne pas avoir joué à l’étranger »
À l’occasion de l’interview que Ludovic Gamboa nous a accordée, nous sommes également revenus sur certains passages marquants de sa carrière. Son plus grand regret, ses meilleurs coéquipiers, les adversaires les plus difficiles à jouer, sa vision sur sa carrière ou encore ses conseils pour la future génération. On vous laisse découvrir ça ci-dessous :