Le parcours de ce troisième épisode est sensiblement le même que celui du 31 janvier. Les manifestants devraient partir à 10 heures du matin du métro Saint-Cyprien, afin de rejoindre Jean Jaurès aux alentours de 15 heures. « Nous voulons montrer que nous sommes motivés, que rien n’arrêtera cette grève tant que nos demandes ne seront pas entendues », ce sont les premiers mots de Lucie Gouby du pôle communication de la CGT. « Il y aura d’autres épisodes, et avec autant de foules. La première manifestation était une mise en garde pour le gouvernement, celui de la semaine dernière était la confirmation d’un mouvement pérenne, demain, c’est le début d’une longue bataille. Nous avons vu que cette réforme déplace les foules, il faut en profiter pour montrer que cela ne plaît à personne ».
Après 50 000 et 80 000 personnes annoncées par la CGT (34 000 et 36 000 annoncés par la préfecture) sur les deux épisodes de grèves, la CGT s’attend à la même affluence de manifestants. « Nous pensons surtout à la jeunesse. Bien sûr que je pense à ma retraite, mais imaginons les futures générations. En 15 ans nous avons eu déjà 3 réformes, pour les petits jeunes qui vont prendre le relai, la retraite n’existera plus. Vous vous voyez travailler jusqu’à 75 ans à 1200 euros ? » déclare Abdallah Amghar, membre de la CGT éduc’action 31.
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Les politiques et les syndicats s’organisent
Après le troisième épisode de la manifestation contre la réforme des retraites, la gauche se mobilise pour montrer qu’une autre politique des retraites est possible. Un meeting ouvert contre la réforme des retraites, au Centre des congrès Pierre Baudis à Toulouse aura lieu, pour discuter des différents choix qui peuvent s’offrir au gouvernement. Une dizaine d’intervenants prendront le relais.
Pour les syndicats, il est important de s’organiser pour les prochaines manifestations « C’est un bras de fer qui va durer un certain temps, mais les Français et les Toulousains doivent se rendre compte de l’importance de manifester contre cette réforme. Il en va de nos libertés, mais aussi de prouver au gouvernement que nous faisons face à trop de changements compliqués ces derniers temps » déclare Jules Tuyler du syndicat FO à Toulouse.
Les jeunes se rendent également compte de plus en plus de ce que cette réforme implique, comme pour Thibaud, étudiant en droit, « entre l’inflation, le prix de l’essence etc, nous (les étudiants) ne savent plus où donner de la tête. Nous sortons d’une crise du covid qui a beaucoup balayé le début de notre vie active, en plus d’être terriblement mal gérée par le gouvernement. Nous faisons de plus en plus d’études longues, qui nous contraignent à ne pas commencer notre vie salariale tôt. Je ne suis pas allé à la première manifestation, mais j’irai demain comme la semaine dernière, c’est important. Je crains pour l’avenir des retraites, et je pense que c’est aujourd’hui que nous devons agir ».
Un quatrième épisode de la grève est prévu pour ce week-end par la CGT, pour « continuer sur la lancée et ne pas démobiliser les gens qui sont motivés ».
