Dès 9h30, les syndicats se sont organisés quant à la marche à suivre pour mener à bien leur mission. « On va vous faire battre en retraite », « On veut pas perdre sa vie à la gagner », « Réforme Macron : retraités en caleçon ». Durant près de 4 heures, les pancartes ont défilé dans les rues de Toulouse. Au centre des protestations : la nouvelle réforme de retraites d’Elisabeth Borne.
Cette deuxième journée de mobilisation, faisant écho à la manifestation de jeudi, a débuté dans le quartier de Saint-Cyprien à quelques pas du métro. À partir de 10h, la tête de cortège composée de la CGT a ouvert la marche. Très rapidement, les autres syndicats et manifestants ont suivi le mouvement. D’après nos premières sources policières, environ 30 000 personnes étaient attendues. Une estimation qui a évolué au cours de la journée.
Les jeunes au front
De Saint-Cyprien aux allées Jean-Jaurès, le cortège est passé par le pont des Catalans, puis par Compans-Caffarelli avant de passer par Jeanne d’Arc pour clôturer sa marche à la médiathèque proche de la Gare Matabiau à 13h30.
Lors de cette marche de 3km, les différents syndicats ont pu clamer leur slogan dans une ambiance « bon enfant », selon un CRS que nous avons interviewé. Parmi eux, on retrouve la CGT, la CFDT, la Force Ouvrière mais également différents corps de métiers tels que la santé, l’éducation et même ceux du secteur privé. Laurence, technicienne à La Poste, se joint à la parole commune et revendique « une retraite décente et pouvoir une autre vie après le travail ».
Une manifestation finalement similaire à celle de la semaine dernière. Ce qui a marqué le coup ? Certainement la forte mobilisation des syndicats étudiants bien plus virulente qu’au dernier appel. Qu’ils soient en droit, science ou commerce, ils ont délaissé les bancs de la fac pour montrer leur mécontentement. « La semaine dernière, j’avais préféré aller en cours, mais pour cette deuxième mobilisation je me suis rendue compte que je devais défendre ma future retraite, même si elle est dans longtemps ! », soupire Anaïs, étudiante à l’Université UT1 Capitole.
80 000 manifestants selon la CGT
Comme à chaque manifestation, les différents organismes s’affrontent quant aux nombres de participants. À 12h00, la Confédération Générale du travail annonçait 80 000 manifestants sur l’ensemble du mouvement. Du côté de la préfecture, les chiffres sont beaucoup plus bas. Deux fois moins, estimés à 34 000. Les forces de l’ordre se joignent à cette dernière estimation. « D’après le dernier appel radio, ils étaient environ 35 000 », précise le CRS.
Dans l’attente d’une réaction du gouvernement, les manifestants se disent prêts à retourner dans les rues de la Ville rose pour protester. Pour le moment, aucune information n’a été publiée sur une potentielle nouvelle mobilisation la semaine prochaine.
